La nouvelle composante du secrétariat national du Front des Forces Socialistes (FFS) est connue depuis avant-hier, vendredi. C’est le nouveau premier secrétaire national, Ali Laskri, nommé par le président du parti le 18 novembre dernier, pour succéder à Karim Tabbou, qui a présenté la liste des nouveaux secrétaires nationaux, après une intervention devant les membres du Conseil national réunis en session extraordinaire au siège du parti à Alger.
Outre le fait que l’ex premier secrétaire, qui gardera tout de même le statut de membre du Conseil national, n’est pas retenu dans l’équipe choisie par Ali Laskri, certaines figures ont été remplacées tandis que d’autres ont fait leurs entrées dans l’exécutif. Même si des hommes influents, réputés dans les cercles du parti comme étant des proches de Aït Ahmed, n’ont pas été touchés par le nouveau remaniement.
Ainsi, de petits changements ont été apportés dans l’organisation du secrétariat, surtout avec la suppression du secrétariat à l’organique remplacé par d’autres qui devront assumer l’organisation des structures du parti, à savoir les secrétariats chargées de l’organisation et des adhésions ainsi que le suivi des fédérations, confiés à Abderahmane Kader et Nassim Sadeg, des cadres jusque-là méconnus dans les rouages du parti, comparativement à Chafaa Bouaiche qui assurera le rôle de secrétaire à la communication, lui assurant aussi le rôle de porte-parole, un poste supprimé de l’organisation du parti durant tout le règne de Karim Tabbou.
Parmi les départs, on peut signaler celui de Ben Belkacem, l’homme qui a assumé les missions difficiles, notamment les processus de restructuration du parti avec son lot de problèmes.
Sur un autre registre, après avoir été l’homme de l’ombre du FFS au sein du RAJ, Hakim Addad entre officiellement dans les instances du FFS en acceptant d’occuper le poste de coordinateur avec les mouvements sociaux, au même titre que d’autres délégués auprès du premier secrétaire auxquels est confié le rôle d’assurer la liaison avec les différentes régions. Mais la vraie nouveauté réside dans la création d’un cabinet-conseil auprès du premier secrétaire, composé de Ahmed Djedaï, Djoudi Mameri, Ikhelef Bouaiche, Dalila Taleb et Ali Lemdani.
Des anciens dont le retour suscite encore des interrogations sur le rôle qu’ils devront jouer à l’avenir dans le parti, surtout lorsqu’on sait que des échéances ont été fixées par le président au nouveau secrétaire pour organiser une convention du parti devant lui permettre de se prononcer sur les prochaines législatives.
Enfin, ce qui n’est pas évident dans ce changement, s’interrogent des militants du FFS, c’est le fait que la situation et le rôle que doit avoir l’ancien homme fort du parti, en l’occurrence Karim Tabbou, ne sont pas encore clarifiés. Est ce une mise à l’écart ?
Ce qui laisse place à beaucoup d’incertitudes quant à une vraie refondation du parti d’autant plus que Tabou, par son discours franc et direct s’est avec le temps fait beaucoup d’aptes qui lui vouent bien des sympathies au sein du parti. Certaines voix n’hésitent d’ailleurs pas à parler de paris risquer dans cette entreprise.
S. Benédine