L’anarchie qui règne au village Tala Lbir continue de gagner tous les plans. Dans cette petite bourgade sise à 3 km du chef-lieu de la commune de Boudjellil, les habitants s’accommodent déjà aux diverses formes de pollution exactement comme dans les grandes villes. En plus d’immenses quantités de poussière que profère l’unité plâtrière affiliée à la SOMACOB, le fléau des décharges non autorisées nuit paisiblement à la nature, voire même au simple quotidien des gens. Tout a commencé en 2006 lorsqu’un groupe de citoyens gèle les travaux du projet portant un Centre d’Enfouissement Technique intercommunal que le wali de Béjaïa venait de débloquer, croyant mettre définitivement fin au calvaire des citoyens des communes d’Ighil-Ali, Aït R’zine, Boudjellil et Tazmalt. Selon Monsieur Saâdi Salah, maire de la commune de Boudjellil, le centre qui est à 70 % de sa réalisation aurait même pu être avantageux de par son centre de tri, un bull pour les excavations et quelques employés journaliers. En 2009, le centre intercommunal se limite uniquement à la seule commune de Boudjellil en bénéficiant d’une enveloppe de 10 milliards de centimes. Mais, les habitants trouvent toujours du mal à voir Tassift, une forêt dense, se faire ravager par les ordures et dernièrement par les feux qu’a connus la forêt de Metchik. En attendant de jours meilleurs, le village de Tala-Lbir est contraint de vivre au rythme de décharges anarchiques éparpillées sur d’autres bois environnants. Le maire de Boudjellil conclut par l’espoir de trouver une solution à travers un dialogue inévitable entre les autorités et les citoyens et espère organiser des journées portes ouvertes pour la protection de l’environnement.
M. S.
