L’unique voie d’accès de nouveau impraticable

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C’est une agglomération d’une vingtaine de foyers issus d’une seule famille Iouvaz implantée en périphérie nord de la ville de M’chedallah, une bourgade située sur une haute colline prise en sandwich entre deux profonds ravins. La piste qui relie cette bourgade au chef-lieu de la commune a bénéficié d’un revêtement en tuf. Mais, elle a subi de sérieux dégâts une première fois lors de la réalisation du réseau du gaz de ville en 2010 et plus tard par celui de l’assainissement qui a achevé de détruire les parties épargnées par le premier ouvrage. «Nous nous sommes séparés de nos bêtes de somme, difficiles à entretenir, immédiatement après la réalisation de cette piste», s’exclama Aâmi Said, un septuagénaire, avant de faire part du calvaire des résidents de cette cité après que ne soit détruite la piste, «et qu’on soit obligés de ramener nos provisions sur nos épaules», s’exclame t-il. sachant que même les tracteurs agricoles ne peuvent pas être utilisés notamment durant cette saison humide qui transforme cette route en bourbier. «Je ne descends au village qu’en cas de nécessité absolue, alors qu’auparavant je m’y rendais chaque matin pour rencontrer mes amis», ajoute-t-il. Que penser alors des malheureux écoliers qui empruntent quotidiennement cet itinéraire avec des cartables qui sont de véritables fardeaux sur le dos ? un état de fait qui repose avec acuité la non exécution de la close de «remise en état des lieux» par les entreprises réalisatrices. Une close rarement respectée malgré le fait que tout cahier de charges ou marché lui consacre tout un chapitre, notamment dans ce genre de projet, et les exemples ne manquent pas dans ce cas de figure soit la non exécution de cette close qui s’est érigée en règle à l’échelle nationale. Pour revenir au sujet qui nous intéresse, soit la piste de Taâricht Bouchène, le dernier réseau ou ouvrage qui risque de la détériorer de nouveau l’AEP en l’occurrence étant réalisé et opérationnel depuis plusieurs années, rien n’empêche désormais l’APC de procéder à son réaménagement et désenclaver de nouveau cette cité sans quoi, les résidents resteront cloîtrés chez eux et prisonniers involontaires des intempéries aussi faibles soient-elles durant toute la saison humide.

O. S.

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