Les résidents montent au créneau

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Le comité représentant les résidents de cette cité située au nord de la ville de M’Chedallah nous ont approché pour nous faire part de leur courroux devant le silence des responsables de l’APC, qui font la sourde oreille à leurs doléances pourtant légitimes faisant référence à la dégradation progressive de leur quartier.

Un cas soumis au wali lors de l’inauguration de la bibliothèque communale en début de l’année, lequel les a jugées recevables et a, selon nos interlocuteurs, donné des instructions fermes, quant à la prise en charge sans délai des insuffisances concernant notamment l’aménagement et l’état de l’ensemble des ouvrages d’accompagnement défectueux. Rien n’a été entrepris à ce jour et la dégradation du cadre de vie dans ce quartier progresse et s’aggrave. En effet, il est aisé de se rendre compte de visu une fois sur les lieux, qu’il donne la nette apparence d’un quartier abandonné et livré aux aléas climatiques, qui achèvent d’apporter une touche finale à une dégradation généralisée. C’est d’abord l’espace vert et les allées non aménagées qui donnent un décor des plus hideux. Un cas aggravé par la disparition complète de l’ouvrage d’évacuation des eaux pluviales, les regards étant ensevelis sous terre, la moindre averse de pluie transforme ce quartier en marquage avec de fréquentes inondations du rez-de-chaussée et les vides sanitaires. Cette eau accumulée et stagnante dégage des odeurs nauséabondes à la limite du supportable. Entre le bloc E, la surface de l’espace vert s’est formé un talus de 2m de large et autant de profondeur sans qu’un système d’accès aux deux entrées de ce bloc ne soit aménagé un espace qu’il faut franchir, soit d’un bond, soit en faisant des acrobaties dangereuses. A proximité de ce talus a été aménagé une basse clôture qui ne dépasse point les 30cm, à l’aide de tube de fer blanc, dont l’extrémité pointue forme une lignée de dangereuses flèches sur lesquelles les résidents du quartier ou des passants risquent de s’embrocher, notamment durant les nuits sombres sachant que l’éclairage public en ces lieux est inopérant et fait office de témoin d’une incroyable négligence, d’autant plus que dans le bloc mitoyen, on retrouve un cabinet de consultation en gynécologie et chirurgie générale, très sollicités. En raison du manque d’éclairage, nous apprenons que deux tentatives de vol de véhicules ont été perpétrées en ces lieux, cela en parallèle à des intrusions d’animaux sauvages, nos interlocuteurs affirment qu’il est fréquent de voir de terrifiants sangliers adultes déambuler à l’aise entre les blocs résidentiels. A cet état de fait s’ajoute des descentes d’eaux détériorées à coté d’un mur centenaire en briques traditionnelles en terre (Toub) de quelques 55m de long sur 3m de hauteur, dont l’inclination vers l’espace entre ces blocs qui fait office d’air de jeux et de parking pour les occupants, est peu rassurante. Devant tous ces dangers externes, le comité nous apprendra qu’il envisage d’aménager une clôture de protection, tout comme il lance un appel en direction des pouvoirs publics pour s’ingérer et mettre un terme à la dégradation progressive de leur quartier.

Oulaid Soualah

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