Comme partout ailleurs en Algérie, les événements du 11 décembre 1960 ont été célébrés à Draâ El Mizan. Pour ce 51e anniversaire, l’APC, en collaboration avec la Kasma des moudjahidine a concocté un programme riche et varié. Dans la matinée, après un rassemblement devant la mairie, la procession de citoyens, composée essentiellement de moudjahidine, de fils de Chahid, de responsables locaux et des autorités militaires, a déposé une gerbe de fleurs au piédestal du monument du centre-ville. Dans son intervention, M. Zahzouh, un ancien moudjahid, a rappelé à l’assistance la portée des manifestations du 11 décembre. « La veille, c’est-à-dire le 9 décembre, le général De Gaulle, dans son déplacement à Ain Temouchent, avait déclaré que l’Algérie resterait française. Et deux jours après, les Algériens ont manifesté pour lui répondre que l’Algérie est algérienne », avait-il dit. Le reste de la journée a été consacré à des activités au niveau de la maison de jeunes Arezki Mansouri. De nombreuses coupures de journaux et de photos relatant ces événements ont été placardées sur des tableaux muraux. Tout l’historique a été retracé sur plusieurs pages. En plus de ces affiches, il y a eu des témoignages sur ces événements.
Un film sur ces événements a été aussi programmé pour l’après-midi. Il faut dire que cette date a fait aussi l’objet de cours dans certains établissements scolaires.
A Draâ El Mizan, il a été décidé de constituer un fond documentaire sur d’autres événements vécus dans la région. Deux autres points continuent d’être soulevés, il s’agit de la suite à donner au mémorial des cinq colonels (Ali Mellah, Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Salah Zamoum et Slimane Dehilès). Depuis le 5 juillet 1999 à ce jour, le projet de réaliser ce monument est à l’abandon.
Amar Ouramdane