La localité toujours enclavée

Partager

Dans une requête adressée au chef de daïra dont nous sommes destinataires d’une copie, les résidents du village Allaouch lancent un véritable cri de détresse à l’intention des pouvoirs publics locaux pour attirer leur attention sur leur pénible isolement. Un isolement dû à l’unique piste en piteux et impraticable état durant l’hiver. Allaouch est une agglomération située à quelque 5km au nord ouest du chef- lieu communal ; une bourgade où ne subsiste qu’une trentaine de familles. Ceci après un exode qui frôle les 70% de sa population, qui s’est rapprochée de lieux plus cléments sur plusieurs volets tel que le développement et la sécurité. Situé en lisière de forêt et étroitement ceinturé d’un tissu végétal sauvage et luxuriant, le village a été à plusieurs reprises le théâtre de violents accrochages entre des groupes de criminels et les forces de sécurité. Complètement isolé il n’est animé que par les familles qui n’ont pas où aller bien qu’il ait bénéficié de quelques moyens d’accompagnement : AEP, assainissement sans que l’essentiel ne soit réalisé c’est à dire une route carrossable sans laquelle il restera enclavé. Le fait aggravant le désespoir d’Ath Oulaouch est que l’ensemble des agglomérations limitrophes à l’image de M’ghanem, Ighzer N’Sed, Thamourth Ouzemour et enfin Ath Lembarek, Ath Yekhlef et Verghouth ont bénéficié de l’aménagement de leurs pistes respectives. Les deux dernières localités attendent le raccordement en gaz de ville et quelques tronçons d’assainissent pour que soit mené à terme le projet de développement. Pendant ce temps, les 2km de piste d’Allaouch restent superbement ignorés, un itinéraire qui constitue une pénible corvée pour les enfants scolarisés à Ighzer N’Sed, aux vieillards et aux malades qui doivent se rendre soit à pied soit en utilisant des bêtes de somme au plus proche centre de santé au chef-lieu de commune. Ces malheureux citoyens qui nous ont approché racontent avoir saisi à plusieurs reprises l’ensemble des autorités et élus locaux qui reconnaissent à l’unisson la légitimité de leurs doléances sans pour autant que ne soit entrepris quelque chose pour les satisfaire. Notons pour conclure qu’Allaouch est l’une des dernières localités de la commune de M’Chedallah à ne pas avoir bénéficié d’un revêtement ne serait-ce qu’en tuf. Un cas qui interpelle les pouvoirs publics en vue de fournir un effort supplémentaire et boucler la fin de l’année par une bonne action.

O. S.

Partager