Les deux moudjahidine Smaïl Ali-Aouchiche et Md Tahar Moualfi, tous deux ex-officiers de l’ALN, ont été enterrés hier, en présence des responsables nationaux et locaux de l’Organisation nationale des moudjahidine et de ceux de l’ONEC, les autorités civiles et militaires de Béjaïa à leur tête le wali Hamou Ahmed Touhami, et des milliers d’anonymes.
Un adieu émouvant aux deux hommes morts mercredi dans un tragique accident de la circulation survenu sur la RN12, alors qu’ils se rendaient aux obsèques d’un autre moudjahid et ex-responsable du bureau de l’ONM de Béjaia, Mouloud Ouardani en l’occurrence. Moudjahid et secrétaire général de l’ONM de Béjaia, Smaïl Ali-Aouchiche a été enterré hier, en début d’après-midi au cimetière de son village natal, Felden, dans la commune d’Akbou en présence d’une foule nombreuse venue lui rendre un dernier hommage.
Peu avant midi, hier, Mohand Tahar Moualfi a été enterré lui aussi, au cimetière de Taourirt Ouaissa, son village natal, dans la commune de Tifra. Quant aux funérailles du responsable de l’ONEC d’Akbou, Abderrahmane Ait Salama, elles ont eu lieu le même jour au cimetière d’Ighram. Les trois membres de la famille révolutionnaire ont trouvé la mort mercredi dans un accident de la route. Dans la journée de jeudi une dizaine d’ex-députés du FLN se sont rendus aux domiciles mortuaires des trois victimes. La délégation a été conduite par l’ex-chef du gouvernement Ali Benflis et l’ex-président de l’APN Karim Younes. Disparu à l’âge de 78 ans, Smaïl Ali-Aouchiche avait occupé plusieurs postes de responsabilité dont celui de secrétaire général du bureau de Béjaia de l’Organisation nationale des moudjahidine. Dans les années 1970, le défunt était maire d’Akbou et responsable local des structures de son parti de toujours le FLN. Il a rejoint les maquis de l’ALN dans la région de la Soummam dés son jeune âge. Fin des années 50, il a été grièvement blessé lors d’une bataille sur les hauteurs de l’Akfadou. Il sera transporté par ses compagnons d’arme en Tunisie. Il rejoint ensuite la bataillon du GPRA dans ce pays frontalier jusqu’à l’indépendance.
Autant que Smaïl Ali-Aouchiche, Mohand Tahar Moualfi fut, lui aussi, l’un des hommes de main du colonel Amirouche. Aux côtés des moudjahid Rachid Alilat, Brarti Arab, Mazouzi Md Laïd, Mohand Tahar Moualfi active fin 1960 et début 1961 au sein du comité du secteur autonome de Sidi Aich. Lui et ses compagnons furent chargés par leur hiérarchie de reprendre en main la situation du secteur 4 (Ait Ouaghlis) et la ville de Sidi Aich. Une région qui a basculé dans l’anarchie suite à la mise en œuvre de l’opération Jumelles. Les efforts déployés par Mohand Tahar Moualfi et ses compagnons d’arme se sont soldés par la reprise de la ville et la réorganisation de la lutte armée dans les villages et douars avoisinants.
Dalil S.

