A l’issue d’une cession extraordinaire tenue le 6 décembre dernier, l’assemblée populaire d’Akbou a voté l’ouverture d’un crédit destiné à une opération de numérisation du service d’état civil. En effet, le PV de réunion placardé dans l’enceinte de la mairie fait état d’une provision d’un montant de 347 millions de centimes, prélevée sur la section fonctionnement du budget communal. «Nous recevons régulièrement des requêtes émanant de citoyens insatisfaits des prestations de l’état civil. C’est pour répondre à ces doléances que nous projetons cette opération de modernisation du service, qui contribuera, sans nul doute, à plus d’efficacité et de célérité dans la délivrance des documents administratifs», affirme un élu de l’APC d’Akbou. L’opération envisagée par la municipalité est diversement appréciée par les administrés. D’aucuns voient d’un bon œil l’intrusion des nouvelles technologies dans un service, devenu l’objet de toutes les contestations et le point de chute de toutes les récriminations. «Cette modernisation annoncée, il fallait l’entreprendre depuis longtemps. Le staff municipal est manifestement bien inspiré de mettre ce service, sous tension permanente des usagers, à l’heure de l’informatique. Cela imprimera incontestablement un saut qualitatif aux prestations offertes aux citoyens», nous dira Abdelkrim, résident au niveau du quartier Guendouza. D’autres citoyens en revanche, à l’image de ce père de famille du village Amirouche, font entendre un autre son de cloche : «Au lieu de décongestionner l’état civil par l’implantation d’annexes administratives dans les quartiers populeux et les villages, notre auguste assemblée se contente de mesures de rafistolage, qui n’auront aucun impact, sinon à entretenir le statut quo», fulmine-t-il.
N. Maouche
