Il y a des situations qui doivent interpeller les consciences de par leurs inconvénients et les désagréments qu’elles causent. Hélas ce n’est pas le cas à Souk El Ténine, car l’on continue à assister à ce chaos qui caractérise le chef-lieu communal. Une ville située sur un axe d’à peine un petit kilomètre, mais qui étouffe à l’extrême surtout lors de la tenue du marché bi hebdomadaire (lundi et jeudi). Au commencement pour celui qui vient de Maâtkas un jour de marché la pompe à essence et la polyclinique en plus de l’arrêt des nombreux fourgons vers Maâtkas et Tizi Ouzou, lui feront regretter de s’être engouffré dans cette route de wilaya N°147. Pour traverser et rejoindre l’autre bout de la ville, il faut des nerfs d’acier. Si par malheur un camion de gros tonnage ou un bus s’invite, il faut alors couper le moteur de sa voiture pour lui éviter de s’embraser. Un peu plus loin, le célèbre marché hebdomadaire et là les marchands ambulants disputent la chaussée aux automobilistes. Les étalages se tiennent au beau milieu de la route. Il faut dire que les trottoirs sont squattés par les commerçants depuis toujours. Du coup, les piétons et les véhicules s’entremêlent et ne se démêlent qu’après de longs moments. Au rond point, c’est carrément la déconfiture car l’arrêt de Berkouka avec ses fourgons qui s’ajoutent à la mésaventure. Un peu plus loin, ce sont les taxieurs de Mechtras et les fourgons de Tighilt Mahmoud qui se la coulent en coude à coude. Mais le meilleur est à quelques dizaines de mètres, l’arrêt des fourgons d’Aït Abdelmoumène et celui vers Agouni Boufal, un véritable marché de fourgons. C’est comprendre que pour rejoindre la polyclinique sise à l’autre bout de la ville, en vue de déposer un malade grave, il y a de forte chance de le perdre tellement les bouchons et les embouteillages sont interminables. Tout cela sans parler des stationnements dans tous les sens, en double et même en triple file. La concentration de l’axe peut parfois atteindre des dizaines de minutes. Sachant que les agents de la circulation ne se montrent jamais, alors les usagers se livrent des fois à des rixes aussi interminables que la saturation de la circulation. C’est dire qu’il est temps de prévoir une route d’évitement ou une rocade dans l’optique de rendre fluide la circulation et de mettre un terme à cette anarchie qui en final malmène tout le monde. Quant aux travaux de l’amélioration urbaine, ils sont malheureusement renvoyés aux calendes grecques. Rappelons que les citoyens, les comités de villages et même les autorités communales, ont initié une journée de grève générale, il y a peu de temps pour justement dénoncer ce catastrophique état des lieux, mais au lendemain, l’anarchie a repris de plus belle, car les agents affectés pour faire respecter la loi sont vite repartis d’où ils étaient venus. Sans doute préfèrent-ils le confort de leurs bureaux. Après tout, il ne fait pas bon de se retrouver au milieu de la route par ces temps frais et incertains ! Du coup, le cap est mis sur l’anarchie et le désordre.
B. A.
