Pour un programme spécial pour l’agriculture de montagne

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Les agriculteurs de la commune d’Aghbalou sont revenus, encore une fois, à la charge, hier, en tenant un sit-in devant la direction des services agricoles (DSA) pour interpeller le premier responsable du secteur sur le sort réservé à leurs revendications portant sur le programme de relance de l’agriculture de montagne. Les agriculteurs rappellent qu’une série de propositions, dont une exigence phare visant l’instauration d’un programme spécial pour le développement de l’agriculture dans la région, avaient été formulées il y a de cela plus d’un mois, dans un rapport adressé au DSA et au ministre en charge du secteur. Nos interlocuteurs affirment avoir eu les assurances du DSA en personne quant à la recevabilité de leurs doléances, après examen de la question par le ministère de tutelle. Du coup, bon nombre d’entre eux seraient priés de confectionner des dossiers dans les jours qui ont suivi l’annonce, et ce, en vue de concrétiser la chose. C’est du moins ce qu’ont laissé entendre les agriculteurs.

Toutefois, la donne semble changée depuis quelques jours. Et nos interlocuteurs disent assister à présent à un revirement de la situation et se trouvent surtout confrontés à un dilemme. « Le DSA se dit parfois capable de prendre des décisions et régler la crise, d’autres fois, il a tendance à rejeter la balle en avouant son incapacité à solutionner le problème. Le discours sans cesse changeant de ce responsable déroute plus d’un parmi les agriculteurs », déclare un des protestataires.

Pour notre interlocuteur, l’attitude du premier responsable du secteur n’est pas du tout clair, et il est loin de faire l’unanimité parmi les agriculteurs qui attendent plutôt des décisions sans ambigüités.

« Nous demandons une position claire du DSA au sujet du programme de relance de l’agriculture de montagne et de l’oléiculture à même de nous, permettre de reprendre notre activité habituelle », soutient-on.

Au vu de la tournure qu’a pris la situation, certains protestataires évoquent carrément une volonté de marginalisation des agriculteurs de leur commune, des oléiculteurs dans leur majorité. »

La filière oléicole, comparativement à celle céréalière et de la pomme de terre, est la moins lotis du secteur dans la wilaya, en matière d’aides », laissent entendre à l’unanimité les agriculteurs d’Aghbalou.

Ces derniers exigent à présent une commission d’enquête présidentielle pour faire la lumière sur les aides octroyées à toutes les filières agricoles dans la wilaya de Bouira. « Nous exigeons tout simplement de la transparence, s’agissant des montants alloués aux filières céréalières et de la pomme de terre », déclare un protestataire qui s’interroge sur la part réservée à l’oléiculture.

D.M

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