Une journée d’étude sur le nouveau système de construction a été organisée, hier, par les services de la wilaya, en collaboration avec l’entreprise du BTPH, ERGOSOTS, à la maison de la culture Ali Zamoum de la ville de Bouira.
Cette rencontre a été l’occasion d’aborder différents thèmes ayant trait à l’urbanisme, l’architecture mais aussi et surtout les nouvelles techniques de construction.
Après une allocution du wali, ce dernier cédera la parole à Madame Chellah, directrice de wilaya de l’urbanisme et de la construction (DUC) qui reviendra sur le comité d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement ( CAUEB) de Bouira, ses missions et quelques uns des projets réalisés dans la wilaya ( logements, édifices publics et améliorations urbaines). A propos de ce comité la DUC dira que celui-ci est plutôt un organe consultatif qui a, entre autres, pour mission la protection et la promotion du patrimoine architectural local, l’assistance des collectivités et de promoteurs et la préservation de l’environnement. Durant les 18 mois de sa mise en fonction, explique la DUC, l’organisme a pu examiner pas moins de 147 projets dont 77 dans la branche équipement, 61 dans le cadre du logement et enfin 9 projets d’amélioration urbaine. A noter que le CAUEB va participer prochainement au concours national des meilleurs œuvres architecturales placé sous le thème » architecture et valeurs nationales » initié par le ministère.
Plusieurs projets et œuvres architecturales sont d’ores et déjà présélectionnés pour représenter Bouira au concours. Il s’agit notamment des projets 150 logements FNPOS de la ville de Bouira, celui des 150 LSL, ou encore ceux de l’amélioration urbaine du boulevard Zighoud Youcef du chef-lieu de wilaya et des placettes de Ain Bessem et Gouizi. Quelques uns des projets d’amélioration urbaine qui ont considérablement changé l’image de la ville de Bouira qui est en passe de devenir une cité moderne. Poursuivant son exposé Mme Chellah reviendra dans le détail, à travers une projection vidéo, sur quelques uns des projets d’infrastructures publics réalisés récemment à travers la wilaya de Bouira, en apportant à chaque fois, des propositions à même d’améliorer certaines œuvres architecturales. Reprenant la parole, M Bouguera évoquera le processus de la construction, du choix de terrain jusqu’à la réception du projet, en insistant sur le rôle et la responsabilité des utilisateurs destinataires de ces édifices.
Amrane Sifouane, patron d’ERGOSOTS, une entreprise prospère et innovatrice dans le domaine du BTP, qui lui succèdera à la tribune, traitera lors de sa communication des anciennes et nouvelles techniques de construction, en essayant de démonter aussi bien les défaillances et les avantages de chacune des deux méthodes. Pour l’orateur, les anciennes techniques traditionnelles de construction sont plus lentes, plus couteuses et de qualité inferieures comparativement aux nouvelles.
Celles-ci, argua-t-il, sont plus performantes s’agissant de la qualité et du respect des normes internationales de construction, plus sûres car ils répondent aux normes sismiques, plus économiques car moins coûteuses en terme de couts financiers. » Les nouvelles techniques permettent aussi et surtout un gain précieux de temps (les délais), et des économies de matériaux (fer, bois, ciments) et de mains-d’œuvre « , a tenu à expliquer. Pour M. Sifouane, l’économie aura tout à gagner avec les nouvelles techniques aussi bien en termes de qualité de délais et de coûts. Chiffres à l’appui, le conférencier démontrera que ce nouveau système permet d’économiser 70% sur le temps d’exécution des travaux, réduit de 90% les déchets de construction, diminue de 75% le risque d’accidents de travail et augmente de 40% la sécurité sismique. En somme, des avantages qui plaident tous pour la généralisation de ce système de construction dans notre pays.
D.M

