La détresse d’un père de famillle

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Ulcéré Hakim Menseur semble en passe de commettre l’irréparable. Il propose son rein à la vente, pour, lâche-t-il sur un ton d’amertume, “sauver sa famille”.

Au bord du désespoir, Hakim M. est l’une des victimes des récentes inondations de la région d’Amizour qui ont fait d’importants dégâts tant matériels qu’humains (un bambin âgé de 4 ans a été emporté par les eaux en furie), est arrivé au point de proposer son rein à la vente pour préserver sa dignité et sauvegarder sa petite famille comme tient-il à le déclarer.

Marié père d’un bébé de neuf mois, le concerné qui est de la région de Bouyafiren-Tichache, village situé à quelques encablures de Merdj Ouamane, a non seulement perdu sa maison emportée par les eaux, un capital financier représenté par un cheptel composé de deux vaches, quatre brebis, huit moutons, deux chèvres et un âne mais aussi et surtout sa femme.

En effet, selon ce dernier, depuis ce samedi noir de Merdj Ouamane, sa femme a été récupérée par ses parents et lui est resté seul avec son petit bébé dans une situation des plus lamentables. En guise de toit, ils n’ont pas trouvé mieux que d’aller s’abriter à la mosquée du village où ils font face chaque nuit à un froid des plus rudes en ce début d’hiver notamment. Armé jusque-là d’une grande patience, Hakim n’a jamais raté une journée pour aller solliciter les autorités locales et leur exposer son cas mais hélas en vain et c’est la raison pour laquelle il s’est résigné à régler son problème seul en vendant l’un de ses organes.

Les autorités sont interpelées à plus d’un titre pour venir au secours de ce citoyen qui vit le calvaire. Comme Hakim, 49 autres familles sinistrées de Merdj Ouamane ont été recensées par l’administration de wilaya au lendemain des inondations. Jusqu’à maintenant, aucune mesure concrète n’a été prise pour soulager un tant soit peu leur souffrance. Elles attendent impatiemment que leur région soit déclarée par les plus hautes autorités du pays “zone sinistrée”.

A. Mehdi

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