Une épidémie d’oreillons dénommée localement «chouf-mejjir» s’est manifestée depuis le début de ce mois et s’est propagée aux quatre coins de la daïra touchant des citoyens de tout âge. Ces derniers nous ont fait part de son apparition à Ath Hammad, Saharidj, Assif Assemadh, Ath Yakhlef et Ahnif. Un fait confirmé par plusieurs agents du paramédical exerçant au niveau des 26 unités de soins réparties à travers les 6 communes de la daïra de M’Chedallah durant leur sit-in de ce lundi au niveau du service de prévention de l’EPSP. Interrogé sue le sujet, le médecin chef de service de la prévention, sans infirmer l’information, répond que son service n’a reçu aucune déclaration de cette épidémie. Une épidémie qu’il qualifie de maladie saisonnière au même titre que la grippe, allant jusqu’à confirmer qu’il lui a été donné de constater lui-même un cas de cette maladie. Les malades, eux, tiennent un autre langage affirmant que l’apparition de ces cas d’oreillons est loin d’être un cas isolé et que la contamination a commencé son œuvre avec des familles de plusieurs sujets atteints. Les agents du paramédical affirment de leur côté que la contagion se fait par voie buccale et que c’est une maladie à déclaration obligatoire, ils expliquent cette qualification par le fait qu’elle comporte des risques de complication, notamment chez les enfants de sexe masculin, qu’elle peut rendre stériles une fois adultes. Le chef de service moins alarmiste affirme qu’aucun cas ne lui a été signalé par le personnel médical et paramédical chargés du suivi de la santé en milieu scolaire. N’empêche que si comme l’affirment plusieurs agents du paramédical cette maladie est à déclaration obligatoire, pourquoi les médecins privés comme ceux du secteur étatique et les pharmaciens ne l’ont-ils pas signalée au service de la prévention ?
Sachant qu’avec tous les symptômes qu’elle entraîne dans son sillage comme la fièvre, la douleur ajoutée à une inflammation sous forme d’un abcès volumineux assez inquiétant d’une partie de la face à partir du cou, aucun sujet atteint ne peut se retenir d’aller voir un médecin ou du moins un pharmacien pour se faire prescrire un traitement.
Oulaid Soualah
