L’alimentation en eau potable, cet éternel manque

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Aux reliefs accidentés, la municipalité de Tifra est divisée en deux sous régions, à savoir « Ikedjane » et « Tifra ». Elle s’étend sur une superficie de 40 km2 et compte 27 villages dont plus de la moitié de la population vit dans conditions précaires, souffrant de mille et un manques et contraintes. En clair, c’est une commune dont le développement n’est, hélas, qu’au stade embryonnaire. Élu sur la liste du FFS, avec une majorité relative et siégeant depuis avec une assemblée mosaïque, Rabah Meksem, maire de Tifra, s’est vite rendu compte que sa mission n’allait pas être de tout repos, lui qui a hérité d’une commune très vaste et, surtout, très pauvre. Après l’installation de l’exécutif communal, un pas qui semblait être une mission impossible au départ, de l’avis de beaucoup d’observateurs de la scène politique locale vu les grandes divergences qui ont caractérisé la compagne électorale des déférents candidats, la peur, du reste, justifiée de la population, a vite cédé place à l’espoir. La première mission de l’executif a été de s’attaquer à la lourdeur de son administration et de son environnement immédiat, c’est-à-dire les différents services qui composent la mairie de Tifra, en injectant du sang neuf dans les rangs de son personnel. Les différentes compagnes de recrutement ont permis à plus de 100 jeunes de diverses catégories et couches sociales d’avoir un poste de travail stable. Le parc auto de la municipalité a vu l’acquisition notamment de bus pour le transport scolaire. Malgré ces acquisitions, il reste toujours une insuffisance dans le ce domaine au regard du nombre toujours en hausse d’élèves qui utilisent ce moyen pour rejoindre quotidiennement leurs collèges au chef-lieu communal et les lycées de Sidi Aïch. Une contrainte qui oblige la municipalité à faire appel aux transporteurs privés pour combler ce manque. Il est à signaler, dans ce chapitre, que le transport scolaire est assuré gratuitement par la municipalité. L’environnement n’a pas été en reste avec cette grande opération lancée pour la collecte des ordures. Dans le domaine de la santé la municipalité a bénéficié d’une salle de soins qui assure désormais diverses prestations. Celle d’Assam, à quelques encablures du chef-lieu, a été pour sa part réaménagée. Quant à celle d’Ikedjane, elle a connu une extension ainsi que l’acquisition d’un fauteuil dentaire. Un médecin généraliste et une dentiste y assurent désormais les soins quotidiennement. La polyclinique du chef-lieu communal se veut tout aussi active. Sauf que la zone d’ombre, reste l’absence d’une maternité. Aussi la vétusté et le manque d’un matériel performant chez le secteur public obligent parfois les malades à chercher remède du coté des spécialistes et des cliniques privés. Le secteur de l’éducation quand à lui attend toujours l’ouverture d’un lycée dans la commune, un projet qui reste jusque là un vœu nourri par la population locale. Tout comme la bibliothèque communale sur inaugurée sur les hauteurs d’Ikedjane par le wali mais restée depuis fermée faute de mobilier et d’équipements. Les jeunes attendent toujours également l’achèvement de leur foyer encore en travaux. A l’image aussi des stades de foot d’Aït Mahiou et Vou Thili, en cours de réalisation. Toujours dans le domaine de la jeunesse et des sports, la commune a aussi bénéficié récemment, du projet d’un complexe sportif de proximité (CSP) qui sera implanté au chef-lieu communal à Hammam Sillal. Dans le cadre de l’aide à l’habitat et de l’éradication de l’habitat précaire, Tifra a bénéficié d’un ambitieux programme qui verra bientôt la construction de plus de 150 logements, dont la plupart au chef-lieu communal. Toujours au chapitre des attentes, Il est question, notamment, de la réalisation d’une grande et somptueuse station thermale, avec toutes les commodités, au chef-lieu de la commune, et les travaux sont en cours. Le projet coûtera la coquette somme de 20 milliards de centimes. Un grand projet d’aménagement du lieu-dit Igher Issemnan, à Ikedjane, ainsi que l’aménagement du chef-lieu communal, visant, selon le premier responsable municipal, à donner à ce lieu l’aspect d’un grand centre urbain, à la hauteur de son statut.

Il est désormais relancé après l’arrêt des travaux dû à la résiliation du marché avec la première entreprise retenue pour sa réalisation. L’alimentation de la commune en eau potable, à partir du barrage Tichy Haf, est aussi au menu. La municipalité ambitionne aussi son alimentation en gaz de ville. Deux projets présentement en étude.

Il est à signaler également la pose de nouvelles conduites AEP à travers tout le territoire de la commune. Malgré tout cela, l’alimentation en eau potable pose toujours un sérieux problème pour l’ensemble des 27 villages de la commune de Tifra.

Arezki Toufouti

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