Elle s’est rapidement propagée aux quatre coins de la région et frappe sans distinction d’âge.
Des familles entières sont alitées avec les mêmes symptômes, fièvre, maux de tête, toux et éternuement, le tout couronné par une extrême faiblesse, en particulier chez les personnes âgées, celles de constitution fragile ou véhiculant des maladies chroniques, les cabinets de consultation médicales étatiques ou privés, enregistrent une affluence record au même titre que les pharmacies qui ne tarderont pas à épuiser leurs stocks de médicaments traitant cette épidémie. Tout le tapage fait autour de la campagne de vaccination ni encore moins des campagnes de sensibilisation déclenchées en série depuis le début de la saison hivernale, n’auraient servi à grand-chose, pour barrer le chemin à cette épidémie, qui revient avec la même densité que les années précédentes. Bien mieux, dans la région de M’Chedallah, nous avons eu en prime cette année, l’apparition d’une autre épidémie de la même famille qui fait elle aussi …fureur et qui est celle des oreillons. Cette dernière s’est manifestée depuis le début du mois de décembre et y sévit toujours. La nouveauté cette année dans cette épidémie de grippe en plus d’être extrêmement contagieuse, son virus est beaucoup plus résistant et presque réfractaire aux divers traitements prescrits de l’aveu même de nombreux sujets atteints. Celles de ces familles (le cas ne se compte pas par individus mais par familles) de situation modeste et moins nantis, font recours aux plantes médicinales se trouvant dans la nature et acquises gratuitement tel que le thym (Zâatar), la menthe (Naânaâ), le citron ou encore usent de recettes traditionnelles comme l’ail cuite en sauté mélangé a un œuf, les tisanes, le jus d’oignon sec dilué dans du miel d’abeille, quant à l’irritante toux et écoulement du nez qui accompagnent la grippe, on utilise les clous de girofles (Kronfel), poivre noire ou enfin du sucre glacé mélangé à de l’huile d’olive et même du marc de café qu’on s’applique par bain de vapeur des fosses nasales dénommé localement «Thahamamt l’kanoun», qui est l’une des plus anciennes recettes anti-grippale toujours en vogue en Kabylie
Oulaid Soualah