L’association Les amis du théâtre présente un nouveau monologue

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Le centre culturel « Kermia Boudjemaâ », de la ville de Aïn Bessam, a accueilli, samedi dernier, la présentation publique de l’avant première de la nouvelle production théâtrale de l’association «Les amis du théâtre». Il s’agit du monologue Kheddam rjal sidhoum, d’une durée d’une heure et demie, écrit et réalisé par Mohamed Belabas, président de ladite association, et interprété par Hakim Rouabeh. En effet, c’est d’une salle archicomble que le jeune Hakim a interprété le rôle d’un jeune éboueur travaillant en ville. L’histoire relate les diverses difficultés rencontrées par ce travailleur rejeté et maltraité par la société. Elle décrit, également à la perfection, toutes les entraves qui se mêlent au quotidien de ce travailleur dans un moule de comédie et de désarroi, en illustrant, en même temps, son rôle important pour la propreté et l’hygiène de la cité. Aussi, cette pièce soulève de nombreux problèmes dont souffrent les jeunes d’aujourd’hui, à savoir le chômage, le manque de logements et le retard pour le mariage. Des problèmes qui guettent le héros de l’oeuvre en lui compliquant son quotidien, surtout que la société refuse toujours de l’accepter. Cela dure jusqu’au jour où il rencontre Aichoune, une jeune fille qui tarde, elle aussi, à se marier malgré le fait d’avoir suivi des études universitaires. Cette dernière est la seule à accepter Hakim comme conjoint. Ils essayent tous deux de fonder une famille et de construire leur propre foyer familial, sauf que les malheurs continuent à les guetter. Ils continuent à être la proie d’un milieu social réfractaire. Ce spectacle, ravissant et porteur d’un important message, a été largement applaudi et salué par les spectateurs. En somme, on peut dire qu’il s’agit là d’une véritable renaissance culturelle à Aïn Bessam, notamment pour le théâtre où de nombreuses troupes ont vu le jour ces dernières années. Des troupes théâtrales nourries par un réel engagement de jeunes talents de la localité mais aussi de grands efforts consentis de la part des membres des différentes associations culturelles et anciens hommes de culture, d’arts et de théâtre. Une bouffée d’oxygène après le passage de la décennie noire qui a réduit à néant toutes activités culturelles au niveau de cette localité comme le démontre le grand festival national du théâtre, organisé annuellement à l’ancienne maison de jeune de Aïn Bessam. Un festival qui n’avait pas été organisé depuis 1994, à cause de multiples pressions et de menaces terroristes contre les organisateurs.

Oussama K.

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