L’EPH en pleine expansion

Partager

Depuis ces dernières années, l’équipe médicale et administrative de l’établissement public hospitalier Mohamed Bachir, de la ville de Aïn Bessem, à une vingtaine de kilomètres vers l’ouest du chef-lieu de Bouira, est en train d’opérer un véritable processus de changement radical et cela au niveau de tous les services.

Cette mue a permis la rénovation et la restauration de plusieurs nouveaux services, et aussi à l’amélioration de la qualité de prise en charge des patients. Un changement considéré comme une rupture totale avec tant d’années de dénuement et de médiocrité de crise et d’anarchie. Ainsi, l’EPH de Aïn Bessem, s’est doté d’un nouveau laboratoire et de trois nouveaux services, depuis 2009, et s’est renforcé avec un nombre important de spécialistes et de personnel médical et paramédical. Le premier c’est le service P.T.S, (point de transfusion sanguine), qui s’occupe des opérations de collecte de sang, de transfusion et d’analyse de sang. Malgré le manque de personnel et de matériel médical, il y est assuré deux opérations de collecte de sang par mois au niveau de la localité de Aïn Bessem. De même, il aide les autres établissements de la wilaya et même ceux des wilayas voisines, déficitaires en poches de sang. Ainsi cette banque de sang exporte mensuellement près de 120 poches pour les établissements de la wilaya de Bouira et une vingtaine pour l’hôpital de Sidi Aissa, dans la wilaya de M’sila, et celui de Larbaâ, dans la wilaya de Blida. Outre le service de chirurgie qui est doté de près de 70 lits, tous bien équipés en matériel et appareils modernes tel que la célioscopie, qui assure à lui seul une cinquantaine d’interventions chirurgicales par mois. Le service de médecine interne et de gynécologie est l’autre nouveau service créé dernièrement au niveau de l’hôpital d’Aïn Bessem. Ceci dit, il existe d’autres nouveaux services opérationnels depuis 2007, à l’image des services de réanimation et de pédiatrie, ce qui a hissé les capacités d’accueil à 190 lits, alors qu’auparavant elles ne dépassaient pas les 60 lits. Aussi, l’EPH de Aïn Bessem a bénéficié d’une importante opération d’aménagement et d’extension avec deux nouveaux blocs qui sont en cours de construction. Le premier comptera une salle de colloque, un laboratoire, une salle de scanner ainsi que plusieurs chambres de garde et une nouvelle salle d’admission, bien aménagée, pour contenir la grande affluence enregistrée ces dernières années. Ce nouveau bloc sera opérationnel dès le mois prochain. Le second est le nouveau bloc destiné aux urgences médicochirurgicales (U.M.C). Ce dernier sera doté de deux rayons d’intervention, d’une capacité d’accueil de 25 lits et sera bientôt réceptionné. Ces nouvelles structures sont une aubaine pour la population locale, qui a longtemps souffert de nombreuses carences enregistrées au niveau de l’ancien bloc des urgences de l’hôpital de Aïn Bessem.

Le personnel médical satisfait

Cependant, malgré les nombreuses anomalies soulevées notamment autour de la gestion des œuvres sociales durant les années 2006 et 2007, les travailleurs et le staff médical de l’établissement restent satisfaits quant à leurs nouvelles conditions de travail. «C’est vrai que nos conditions de travail se sont beaucoup améliorées, notamment durant ces deux dernières années, où nous avons vu le nombre du personnel médical doubler, en plus de l’achat de nouveaux matériels médicochirurgicales ; du coup on pourra mieux prendre en charge nos patients», dira le Dr. Hebaci Yacine, président du conseil médical. A leur tour, les travailleurs de l’hôpital se disent satisfaits des bonnes conditions de travail, contrairement aux années précédentes. «On ne souffre plus de manque d’effectifs ou d’une mauvaise prise en charge sociale, contrairement aux années précédentes, où on n’avait aucun compte rendu de la gestion de l’argent des œuvres sociales», affirmera l’un des travailleurs de l’hôpital, avant d’ajouter : «A ce jour, nous n’avons pas encore bénéficié de l’argent des œuvres sociales des années 2006 et 2007, alors nous demandons que vérité soit rendue et qu’une enquête soit ouverte dans ce sens», conclura ce dernier.

Oussama K.

Partager