Situé en zone montagneuse, et sa population vivant dans un grand dénuement, Benidjellil compte parmi les communes les plus pauvres de la wilaya de Béjaïa.
Pour la sortir de l’enclavement et apporter du bien être aux habitants qui tirent leurs maigres ressources des activités agricoles, les autorités locales ont fait des pieds et des mains pour obtenir, en 2006, un programme de développement rural intégré où seront financées des actions collectives et des actions individuelles. Ainsi, les populations ont cru trouver une aubaine en ce PPDRI qui les sortirait de l’ornière, car assorti d’une subvention de l’ordre de 53 millions de dinars. Selon le vice président de l’APC, Cheurfa El Hachemi, les projets retenus n’ont été accordés qu’en 2010 et le comble fut lorsque les jeunes fellahs ont appris qu’aucun projet les concernant, rentrant dans le cadre les actions individuelles, n’a été accordé et seulement des bribes ont été allouées dans le cadre des actions collectives. « Déjà la demande formulée en 2006 n’a été accordée qu’en 2010, soit un retard de 4 ans. Ensuite, notre grand étonnement fut lorsque nous avons constaté que les demandes formulées par les jeunes chômeurs, reconvertis en agriculteurs dans l’espoir de reprendre les exploitations de leurs parents, n’ont été retenues comme ce fut aussi le cas pour les demandes des projets importants rentrant dans le cadre collectif qui n’ont pas été satisfaites. Je citerai comme exemple les projets afférents au captage de sources et la construction de deux réservoirs d’eau, une clôture pour le cimetière, l’éclairage public, un terrain de proximité la réalisation d’un CEM et d’un lycée. Néanmoins, certains projets accordés, entrant dans le cadre collectif, ont été réalisés notamment le revêtement d’un tronçon de route de 500 ml, pour 5 millions de dinars, la clôture de l’école de Thala Athmane, pour 780 milles dinars, l’aménagement des placettes publiques, pour 2 millions de dinars, et l’ouverture d’une piste agricole sur trois kms. J’espère que les projets qui n’ont pas ratifiés seront accordés ultérieurement, car notre commune est pauvre et a besoin de développement, seul moyen pour lutter contre l’exode rural. Dans le cas contraire, Benidjellil se viderait de ses habitants qui iront chercher un meilleur cadre de vie ailleurs », explique, en détail, notre interlocuteur.
L. Beddar