Les travailleurs des corps communs et ouvriers professionnels du secteur de l’éducation de Béjaïa, affiliés à l’UGTA, sont entrés depuis hier dans une grève qui ne durera pas moins d’une semaine comme cela est prévu dans leur préavis de grève du 2 du mois en cours et comptent en outre consolider leur mouvement de grève par un rassemblement qui se tiendra aujourd’hui, devant le siège de la wilaya à partir de dix heures en appelant tous les travailleurs concernés à venir en masse y prendre part.
Depuis des mois, cette frange de travailleurs, enchaîne grève après grève, marche après marche, rassemblement après rassemblement en vue d’alerter les autorités sur leurs conditions socioprofessionnelles “précaires” auxquelles ils font face depuis des années, en vain. Ils sont quelque 3 500 ouvriers à exercer dans les corps communs dans la wilaya de Béjaïa, informe une source syndicale, tous n’aspirent qu’à sortir de la situation de dénuement dans laquelle ils vivent actuellement surtout si on sait que la majorité de ces travailleurs ont une famille à charge et que leurs salaires varient entre 13 000 et 20 000 DA seulement. Pour améliorer ces conditions, ils exigent, entre autres, l’intégration des corps communs et ouvriers professionnels dans le statut particulier de l’éducation, l’application immédiate de la décision de l’abrogation du 87-bis, le règlement de tous les problèmes posés à la direction de l’éducation, notamment le paiement de tous les rappels (échelons, rappels des rappels..), la régularisation des situations administratives et l’assainissement du parc logement. Ils rejettent par ailleurs, faut-il le signaler, ce qu’ils appellent le “brouillon” statut particulier de l’éducation du ministre de l’Education M. Benbouzid, et plaident en revanche pour un statut particulier qui répond aux attentes réelles des travailleurs. Convaincus de leur motivation et d’aller jusqu’au bout pour arracher ce qu’ils pensent leur revenir de droit par tous les moyens légaux possibles, le conseil de wilaya du SETE de la wilaya de Béjaïa se réunira le 12 janvier prochain, soit le cinquième jour du débrayage, afin d’évaluer la situation syndicale et arrêter un programme d’action perspectif dans le cas où les tous premiers jours de la grève n’apporteraient pas l’écho escompté.
M. H. Kh.