Les robinets à sec, même en hiver

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C’est un cri de détresse que lance le P/APC de Beni Maouche à l’adresse des pouvoirs publics au sujet du problème de manque d’eau potable qui se pose avec acuité dans sa commune. «Durant la fête de l’Aïd El Adha, nous avons ravitaillé en eau potable les populations avec un seul camion citerne, ce qui ne suffisait pas à répondre à la demande exprimée par les citoyens. Un deuxième camion citerne s’impose à Beni Maouche, une commune qui coiffe 23 villages pour une population avoisinant les 25 000 habitants», déplore l’édile communal, ajoutant que «le problème de l’insuffisance d’eau dans notre commune ne date pas de cette année. La sonnette d’alarme a été tirée il y a belle lurette, mais les pouvoirs publics ne semblent pas être réceptifs à cet épineux problème qui s’ajoute aux autres difficultés de la vie quotidienne de la population. Beni Maouche possède 5 forages situés dans le lit de l’oued Boussalem. Deux d’entre-eux ont tari et les trois autres sont en déclin, ce qui fait que le débit en eau pour la commune de Beni Maouche s’amenuise de plus en plus. A cela, s’ajoute le problème de la conduite principale, usée et saturée, où de fuites sont apparues, ce qui exige qu’elle soit remplacée par une autre neuve. Pour cela, la commune a été bénéficiaire, il y a des années, d’un projet, sur un tronçon de 1,2 kilomètres qui a été réalisé. En 2010, un autre projet, sur 1,2 km lui a été accordé verbalement, par la wilaya. Mais au jour d’aujourd’hui, ce projet reste au stade de rumeur tant qu’on a pas encore reçu la notification». Notre interlocuteur semble désespérer de la résolution de ce problème d’eau qui n’en finit pas dans sa commune, c’est pourquoi il interpelle les pouvoirs publics pour lui venir en aide. « Je lance un appel aux pouvoirs publics pour qu’ils nous aident à trouver une solution à ce problème qui n’a que trop duré. Les solutions que je préconise sont la réalisation de deux à trois nouveaux forages dans le lit de l’oued Bousselam et le remplacement de l’ancienne conduite principale par une neuve, sur 5 kilomètres. Mais la solution la moins coûteuse, la plus fiable et la plus viable, reste le transfert d’eau du barrage de Tichy Haf vers notre commune. Le territoire de Beni Maouche est situé à la lisière de ce barrage, nous en supportons les nuisances dues à l’humidité mais nous ne bénéficions pas de ses bienfaits», regrette le maire.

L. Beddar

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