Les commerçants entrent en grève

Partager

Barbacha-Centre était hier, une ville morte suite au mot d’ordre de grève lancé par le collectif des citoyens de ce

chef -lieu de Daïra.

Les habitants de cette localité rurale se sont mobilisés pour dénoncer l’insécurité et l’anarchie qui parasitent leur vie, en se disant gagnés par la peur et l’angoisse de la recrudescence des vols ces derniers jours.

Le mot d’ordre de grève de baisser rideau durant toute cette journée de contestation était d’ailleurs massivement suivi par les commerçants, nonobstant les boulangers, les médecins et les pharmaciens lesquels ont été autorisés à ouvrir. Sur une banderole accrochée au centre communal l’on peut lire ‘’Halte à l’insécurité’’, voilà en résumé le premier souci de ces citoyens, notamment les gérants des commerces, lesquels vivent, il faut le dire, la peur au ventre d’être la prochaine cible d’une bande de voleurs qui sévit ces derniers jours au niveau de cette région non sécurisée depuis plus d’une décennie.

Ce qui a surtout stimulé ces commerçants à réagir en ce moment, alors qu’ils n’ont pas cessé de crier à qui veut les entendre de ce phénomène d’insécurité qui perdure, est la série de vols perpétrés en nocturne par des malfaiteurs non identifiés, auteurs du vol de deux voitures, dont une complètement désossée, il y’a deux semaines. Semblablement non inquiétés, puisqu’aucun corps de sécurité n’est encore implanté au niveau de cette Daïra, et ce depuis de la départ de la gendarmerie en 2001, les malfrats ont tenté il y a quelques jours de défoncer trois magasins au niveau de ce chef-lieu, apprend-on de la bouche de quelques commerçants qui se posent désormais la question, à qui le tour ?

“Notre village qui sert de carrefour à plusieurs autres localités est devenu méconnaissable, les fléaux sociaux ravagent notre jeunesse et les actes de banditisme ne cessent de nous rendre la vie infernale», regrette un ancien commerçant du centre, témoignant pour la circonstance que Barbacha n’a jamais connu de tels faits.

Les propriétaires de magasins du chef-lieu de Barbcaha se disent doublement affectés dans leur vie professionnelle, puisque outre le manque de sécurité s’ajoute la multiplication de commerces informels au niveau de ce centre urbain, allant jusqu’à créer une anarchie totale.

La placette réservée au marché hebdomadaire est quotidiennement occupée par des marchands à la sauvette étalant leurs divers produits et en quittant les lieux en fin de journée, ils laissent derrière eux des tas de déchets jonchant le sol. La présence de ces commerçants “indésirables” dans un endroit réservé à l’arrêt des bus à beaucoup affecté aussi la circulation et surtout gênant des familles à utiliser un Abribus dans l’accès est quasiment bloqué.

Les commerçants, si non les habitants de Barbacha ne demandent qu’une chose, ‘’vivre dans la quiétude’’, c’est leur revendication principale envers les autorités locales, ces derniers sont interpellés afin de mettre de l’ordre au niveau de ce chef- lieu de Daira, et surtout à accélérer la concrétisation du projet d’implantation d’une sureté de Daira, la seule circonscription apparemment qui est restée sans corps de sécurité alors que le choix de terrain a été déjà fait. Pour le maire de Barbacha,  » la sécurité des personnes et des biens est du seul ressort des services de sécurité « . Au micro de Radio Soummam, Mohand Saddek Akrour, précise que le problème de l’insécurité et de l’anarchie régnant depuis fort longtemps dans la région de Barbacha dépasse de loin ses prérogatives. La Gendarmerie nationale de Béjaia a fait état dernièrement d’une hausse sensiblede 18% de la criminalité sur le territoire de la wilaya.

Nadir Touati

Partager