Pour l’auteur-compositeur Kamel Hamadi, le décès de Chérif Kheddam est, à la fois, la perte d’un ami et d’un compositeur aux « valeurs intrinsèques ». « Nous avons travaillé ensemble pendant 55 ans, notamment en France. Je garderai toujours de lui l’image d’un homme simple, sage et disponible », a-t-il témoigné. Hamadi, dit se rappeler de ce jeune homme qui venait d’arriver en France (1947) et qui a appris, sur le tas, le solfège avec Mohamed El Djamoussi dont la rencontre lui permettra de s’imprégner de la musique orientale qu’il couplera aisément, et avec beaucoup d’adresse, avec la musique kabyle. Il évoque, aussi, les nombreuses fois où il a eu l’insigne honneur de diriger l’orchestre que Kheddam avait monté en France. « Nous étions liés comme des frères et nous étions surtout disponibles, l’un pour l’autre, en dépit des vicissitudes de l’exil.”
