Le 10 novembre 2000, un violent séisme a frappé la région de Bouhamza et le village de Tachouaft était le plus touché de par sa proximité de l’épicentre.
Quelque 500 sinistrés ont été recensés à l’époque, ce qui a fait que les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif de reconstruction des logements détruits partiellement ou totalement, et qui a consisté à aider les sinistrés à la construction de leurs nouveaux logements. Un site pour la réalisation d’une centaine de logements collectifs a été trouvé non loin du village, à l’abord du CW35 reliant ce village à Beni Maouche. Mais seulement, s’il est vrai que parfois le retard mis dans la réalisation de certains projets est exorbitant, il n’en demeure pas moins que la réalisation de logements ruraux à Tachouaft, dans la commune de Bouhamza détient le triste record. 12 longues années viennent de s’écouler et les bénéficiaires attendent toujours des pouvoirs publics le versement de la deuxième tranche pour la continuité des travaux des logements toujours en chantier. Si la 1re tranche concernant les gros œuvres a été réalisée une année après, la deuxième tranche pour la finition des logements n’a jamais suivi malgré la galère des bénéficiaires qui ne cessent de frapper à toutes les portes. Ces logements abandonnés à leur triste sort se dégradent au fil des ans et se trouvent aujourd’hui dans un état lamentable de dégradation avancée.
Les espaces, les sentiers sont envahis par des broussailles, les crépis cèdent, les toitures en tuile volent en éclats et les réseaux électriques tombent. Ils sont habités par des pigeons qui ont tout sali par leur fiente. Un ancien wali de Béjaïa en tournée dans la région le mois de septembre 2008, leur a ouvert une lueur d’espoir en leur promettant de soulever la question au ministère concerné tout en lui préconisant la prise en charge de la deuxième tranche dans le cadre du FONAL.
Même si le montant de cette deuxième tranche porté à leur connaissance a été fixé à 400 mille dinars, il n’en demeure pas moins que ces bénéficiaires ne voient toujours rien venir. Cette lenteur dans la réalisation de ces logements n’était pas sans conséquences sur ce village qui a enregistré un départ massif des habitants vers la grande ville, notamment à Seddouk, a-t-on appris. A Beni Maouche aussi, plus de 200 sinistrés ayant bénéficié de logements ruraux dans le cadre collectif en remplacement de leurs habitations détruites par le séisme de l’année 2000 sont toujours dans la tourmente.
L. Beddar