La crise perdure à l’APC

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La crise qui secoue l’APC de Oued Ghir, une commune située à la périphérie de la ville de Béjaïa, se corse davantage et le fossé qui sépare la majorité au sein de cette assemblée au «clan» du maire ne cesse de se creuser.

En effet, samedi dernier, les cinq élus qui forment la majorité dans cette assemblée, renfermant en tout neuf élus, ont voté contre tous les points inscrits à l’ordre du jour de cette AG ordinaire, y compris le budget primitif 2012. La majorité a exigé pour l’adoption de l’ordre du jour de cette réunion, l’inscription d’autres points, tel que l’installation des trois commissions permanentes, la présentation détaillée du bilan de l’exercice 2011 et le projet de l’antenne municipale d’Amaâdan. Aussi, la majorité a demandé des explications sur les retards enregistrés dans la réalisation de quelques projets et l’inexistence d’un registre de délibération au niveau de l’APC. Dans ses réponses, le maire a indiqué que le bilan 2011 est stérile, tout en incombant cet échec à la majorité qu’il accuse de « prendre en otage le développement de la commune ». Une accusation que cette dernière rejette catégoriquement. « Je n’assume pas l’échec de l’exécutif, alors que je n’étais pas consulté», a rétorqué un élu de ladite majorité. Comme d’habitude, durant deux heures, les deux parties en conflit se sont échangés des accusations et chacune faisait le procès de l’autre. Dans ce sillage, le vote a été sans surprise. Les cinq élus de la majorité ont voté contre la totalité des points à l’ordre du jour, alors que quatre voix ont voté pour. Selon le code communal, c’est désormais au wali de convoquer une AG extraordinaire pour l’adoption du budget. En effet, l’article 186 de ce code stipule que « lorsque le budget n’est pas voté pour cause de dysfonctionnement au sein de l’APC, le wali convoque l’assemblée populaire communale pour son adoption». En attendant le dénouement de cette crise qui n’a que trop duré un montant alloué par l’Etat, avoisinant les 54 millions DA, reste gelé au grand dam de la population locale qui aspire à un développement socio-économique.

Boualem Slimani

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