Des villages coupés du monde

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Après les chutes de neige de la semaine dernière, les villageois de cette région montagneuse d’Iferhounène se retrouvent coupés du reste du monde. En effet, la circulation est impossible sur les différents chemins de cette contrée et les citoyens craignent que cette vague de froid ne dure dans le temps.

Les responsables de la commune sont, néanmoins mobilisés et ont mis en place des dispositifs pour dégager et libérer les routes et remédier à cette situation alarmante. «Depuis les premières chutes de neige enregistrées à Iferhounène, on travaille, jour et nuit, avec nos engins pour élargir la route et assurer la circulation. Pour le verglas, il y a deux tracteurs qui s’occupent de semer le sel sur ces routes», déclare le responsable des moyens généraux au niveau de l’APC. Malgré les va et vient incessants des engins de déneigement, la situation reste toujours dangereuse pour les quelques téméraires qui s’aventurent, au volant de leurs véhicules tout terrain, à braver les dangers de la poudreuses. «La situation actuelle, pénalise tous les secteurs de la région, en premier lieu les établissements scolaires qui ont fermé leurs portes, ne pouvant assurer les cours que par quelques enseignants qui habitent la localité quant aux citoyens qui travaillent en dehors de la commune, ils sont contraints de s’absenter depuis plusieurs jours», dira Karim. La vie marche au ralenti dans les villages de cette région montagneuse. Le syndrome de la tempête de 2005, qui a isolé la région pendant 15 jours, est toujours vivace dans les esprits. En effet, les villageois de cette région qui culmine à plus de mille mètres d’altitude, sont inquiets. Comme à chaque chute de neige, les mêmes gestes refont surface, tel l’approvisionnement en moyens nécessaires pour faire face à ces intempéries. Les citoyens craignant que la neige ne dure plusieurs jours, s’approvisionnent en mazout et en bois. La bonbonne de gaz butane est perçue comme un moyen luxueux pour se chauffer à cause de on indisponibilité. On se déplace loin pour s’en procurer, jusqu’à Voushil dans la localité d’Ait Yahia. «L’hiver est rude à Iferhounène, et en l’absence de moyens de chauffage ça devient un calvaire, les gens souffrent pour se procurer une bonbonne de gaz butane, c’est rare et introuvable», affirme un citoyen. Le manque de commodités de vie nécessaires, comme le gaz de ville, continue à se faire sentir chez les citoyens des différents hameaux d’Iferhounène qui attendent l’arrivée du gaz naturel qui viendrait les délivrer de toutes ces souffrances.

Samer Salem

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