La neige a fondu dans les champs, mais ses conséquences sont très grandes. Si la vie a commencé à reprendre son cours dans certains villages de la région, il est à dire que la désolation est loin de s’estomper.
Même si le courant électrique a été rétabli partout dans la région allant d’Aït Yahia Moussa en passant par Aïn Zaouia et Frikat jusqu’à Draâ El Mizan et ses villages perchés sur les hauteurs de Tazrout, de Hennia, d’Ighil Bousalmane, les dégâts sont énormes notamment en ce qui concerne les oliveraies. Des centaines d’oliviers ont été ravagées par la neige. Dans tous les champs, on ne peut voir que quelques arbres épargnés sinon sous le poids de la poudreuse les branches ont cédé . “C’est une véritable perte», nous a dit cet agriculteur de Sanana. Et de poursuivre: “Ce qu’ont laissé les incendies, la neige l’a emporté.” Comme ici dans ce village, partout ailleurs, c’est le même décor. Certes, aucune opération de recensement n’est encore lancée en raison des blocages, mais lorsque celle-ci démarrera, il faudra s’attendre à un rush sur la subdivision agricole. “En principe, les autorités locales prendraient des mesures afin de nous indemniser car il s’agit là d’une catastrophe naturelle. Comme vous savez pour cette année, la récolte oléicole a été nulle. Eh bien, je vous dirais qu’elle le sera encore pour d’autres années. La quasi totalité des oliveraies ont été décimées. A quand leur régénération ?», s’est interrogé ce propriétaire de centaines d’oliviers à Tafoughalt, une localité dépendant de la commune d’Aït Yahia Moussa. En plus de ces pertes, les citoyens craignent que d’autres chutes de neige annoncées pour ce dimanche viennent achever ce qui reste. En définitive, la seule ressource sur laquelle repose l’espoir de ces montagnards n’est pas partie cette fois-ci en fumée comme on a l’habitude de le dire mais, elle ets partie en “ poudreuse”. En tous les cas, il faudrait peut-être un plan marshal pour sortir de leur sinistre les régions touchées. A vrai dire, des aides conséquentes à toutes ces personnes ruinées s’imposent et que les pouvoirs publics les considèrent comme tels. Sur le plan de l’amélioration de la situation, il est à souligner que l’accalmie du week-end a été mise à profit aussi bien par les habitants de toute cette contrée qui se sont approvisionnés comme ils le peuvent et par les autorités qui ont actionné leurs cellules de crise pour faire quelques réglages avant qu’un autre mauvais temps prévu par un BMS n’arrive.
Amar Ouramdane

