Suite à l’affichage, opéré dernièrement, des listes définitives des 505 bénéficiaires de logements sociaux dans la commune de Béjaïa, la section FFS de la même municipalité a organisé dans l’après-midi du mercredi, une conférence de presse à l’effet de dénoncer et de condamner ce qu’elle estime être des « iniquités et des anomalies dans le processus en vigueur d’attribution de logements sociaux. » C’est d’ailleurs sous le slogan «Distribution de logements… Arrêtez de tromper les citoyens !», que l’animateur de la conférence a entamé son discours. D’emblée, il se demande comment, et pourquoi, la commission de daïra a pré attribué 507 logements sociaux, alors que la commission de recours, présidée par le wali, n’a traité que 505 dossiers, « où sont donc passés les 2 logements qui manquent », s’interrogera-t-il. Le deuxième point abordé avait trait au nombre de recours. « L’administration n’a parlé que de 27 cas de recours, mais la commission a écarté 123 pré bénéficiaires », dira l’intervenant se demandant, par la suite, « pourquoi la commission de recours a remplacé dans la liste définitive, des noms et prénoms de femmes pré bénéficiaires par ceux d’hommes qui seraient leurs conjoints ? », ces cas concerneraient 12 bénéficiaires de moins de 35 ans et quatre autres sur la liste des plus de 35 ans. Le flou entourant ces changements reste entier pour les animateurs de la conférence. Pour le FFS, «ces situations d’iniquité et d’opacité ne seraient pas intervenues si la commission était autrement composée. » Pour eux, seuls les élus locaux et les associations sociales des quartiers connaissent réellement la réalité du terrain et la situation socio-économique des demandeurs de logements. Les représentants du plus vieux parti d’opposition en Algérie ont promis de militer dans ce sens, comme ils se sont également engagés à réviser à la hausse le seuil du salaire maximal pour pouvoir prétendre à un logement social, « de 24000 DA, aujourd’hui, à au moins 50 000DA ». S’agissant du motif de « manque de foncier dont se drapent les autorités pour ne pas construite de logements sociaux », le FFS affirme qu’il ne s’agit là que d’«un fallacieux prétexte, puisque les terrains n’ont jamais manqué quand il s’agissait de construire une prison ou autre établissement similaire ».
B. Mouhoub