L’activité agricole relancée

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De par son relief accidenté avec un faible potentiel agricole, en plus de l’indivision et du morcellement des terres, la commune de Beni Ouartilane se caractérise par une agriculture de montagne traditionnelle.

Dans ce contexte, les autorités locales sont conscientes que le secteur agricole est vital dans leur commune dans la mesure où les agriculteurs sont pratiquement les seuls agents économiques locaux. Du point de vue technique et financier, les agriculteurs de montagne ont toujours des coûts supplémentaires par rapport à ceux qui cultivent les plaines, et les rendements y sont généralement faibles. Ce sont ces raisons qui font fuir les habitants qui vont chercher le bien-être sous d’autres cieux. Face à l’exode des familles vers les villes et les pays étrangers, des mesures ont été arrêtées pour trouver les moyens de sauvegarder ce qui reste des terres exploitables. Pour permettre donc une stabilité et une amélioration des conditions de vie de la population agricole, les services concernés misent sur la relève des jeunes désirant intégrer l’activité agricole comme agents économiques, et ce, en les aidant à créer leurs propres entreprises agricoles. Cette région montagneuse est généralement défavorisées, notamment du fait des conditions de production agricole difficiles et des moyens rudimentaires, mais qui présente néanmoins des caractéristiques et avantages potentiels qui doivent être préservés comme la richesse de leur production traditionnelle de qualité se traduisant par des produits de terroirs tels que le miel, les figues fraîches et figues sèches, l’huile d’olive, la production animale. Les autorités ont élaboré une stratégie spécifique à leur région qui est l’aide à l’investissement dans la production animale. Dans cette optique et selon le premier vice président de l’APC, pas moins d’une vingtaine d’agriculteurs ont bénéficié chacun d’une firme laitière spécialisée dans la fabrication du yaourt, d’un lot de vaches laitières importées de l’étranger. Des lots allant de 10 à 30 sujets. Mais ce type d’élevage reste, tout de même, difficile à pratiquer dans cette région située en zone montagneuse et notre interlocuteur a évoqué les problèmes rencontrés dans l’alimentation du cheptel. «Avant, les gens possédaient des cheptels ovins et caprins qu’ils sortaient dans les champs pour brouter l’herbe et ils s’en sortaient bien avec ce genre d’élevage. Le soir, ils leurs donnaient de l’herbe ou des branches d’oléastres. Aujourd’hui, avec les vaches laitières c’est un autre mode d’élevage, très difficile à adopter chez nous, surtout qu’on n’a pas de plaines irrigables à cultiver. Les gens se rabattent donc sur les fourrages qui sont extrêmement chers sur le marché. Voilà pourquoi certains bénéficiaires tiennent encore le coup et d’autres ont abandonné la filière la trouvant non rentable», a-t-il dit.

L. Beddar

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