Temporairement installés au site des chalets de Souk El Had, relevant de la circonscription de Thénia, plusieurs familles sinistrées s’insurgent contre leurs conditions de vie.Situation intenable ! Cri de détresse des rescapés du séisme, s’estimant abandonnés par les pouvoirs publics.On signale, en gros, dans ce site, l’insalubrité des lieux, occasionnant la prolifération des rats d’égouts. Le manque criant de commodités s’ajoute ici à une flambée ces derniers mois de viols et agressions à main armée.“L’espace habitable s’apparente à une tombe, mais nous ne pouvons aménager ailleurs”, déclare un couple en m’entraînant dans son logis en préfabriqué.Leur principale inquiétude : prolifération de souris, de gros rats, empêchant la mise en pratique des règles d’hygiène. “Médiocrement cimenté, le parterre est à présent perforé par une multitude de rats”, grogne notre interlocuteur. “Ça prolifère à une allure incroyable”, lance son épouse. Je me préoccupe, surtout, pour la santé de mon gosse. Avec d’autres femmes, elle a nettoyé le bloc, répandu des raticides contres ces petits prédateurs. “Rien n’y fait”, se désole-t-elle.On soulève, par ailleurs, l’inexistence de niches à ordures et surtout l’absence d’un service de voirie. Dans la plupart des chalets, on déplore la mauvaise installation des conduites d’eau et celle des eaux usées. A voir la cloison mince du logis, on soutiendrait de facto qu’il n’ y a presque aucune différence entre ces résidents et les sans-abri. La patience de ces familles s’émousse. Nous avons déjà passé deux longs étés caniculaires et deux saisons de froid rigoureux. “A quand le relogement dans des bâtiments en dur ?”, se demande-t-on.Le malheur s’ajoutant au malheur, plusieurs familles sinistrées furent victimes, ici, ces dernières semaines de cambriolage et d’agressions. Des bandes de malfaiteurs profitent, en effet, de l’absence de certains couples pour s’acharner contre les chalets et les vider en un tour de main. Durant ces trois derniers mois, trois personnes ont été dépossédées en leur absence, de leurs appareils électroménagers, télévision et autres objets de valeur. Durant l’hiver dernier, une fille pour rappel a été agressée en plein jour, dans un chalet. Sous la menace de mort proférée par trois jeune délinquants non identifiés, elle a remis une quantité d’objets précieux et une forte somme d’argent. On réclame, de fait, l’installation de brigades de sécurité dans ce site, situé à moins de 200 m du siège de l’APC.
S. H.