Le marché de la ville dans un état lamentable

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Le marché hebdomadaire de la ville de Sidi Aïch s’impose comme la seule activité notablede la commune

Il est pris d’assaut, chaque mercredi, par les villageois dévalant de leurs douars envahir la rue principale et marchander avec les ambulants qui étalent leurs produits sur les trottoirs à même le sol, ou bien les achalandent en guirlande le long des façades par faute de place dans ce marché. D’un côté les marchands de friperie crient en vantant des vêtements d’occasion de marque pour des prix dérisoires, attirant une clientèle et, de l’autre, les poissonniers qui crient aussi mais sans attirer grand monde à cause des prix inabordables de la sardine. Cette semaine, le prix de la sardine a atteint un pic jamais égalé de mémoire d’homme. Il a frôlé la barre des 350 dinars le kilogramme. Mercredi, jour du marché hebdomadaire, c’est une foire d’empoigne qui s’installe et des bousculades ne manquent pas de par l’exigüité des allées. Lors des pluies, les clients marchent sur la gadoue. «Durant la colonisation, notre marché était d’une envergure nationale. Aujourd’hui, par manque de terrain pouvant contribuer à son extension ou sa délocalisation pour un éventuel agrandissement, il est relégué au rang d’un marché local», a expliqué un élu APC. Il a même bénéficié d’un projet pour son aménagement. Les travaux portent sur le bitumage de la surface, l’éclairage public, les sanitaires et un mur de soutènement pour protéger la berge de l’oued Soummam de la pollution en interdisant aux marchands les jets d’avaries et des résidus des marchandises à la rivière. Mais ce qui est lamentable, la municipalité a créé sur un espace proche de la ville un marché couvert avec des stands construits en briques. Non seulement ce marché est devenu un lieu de prédilection des délinquants, mais les marchands ambulants le désertent pour s’installer dans la venelle séparant ce marché de la grande rue, dans l’optique d’attirer les regards des passants sur les produits mis en vente qui sont généralement les poissons, les fruits, etc.

L. Beddar

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