A Maâtkas, commune comptant plus de 45 villages et hameaux, l’environnement se dégrade de façon choquante. Aucune décharge communale et, encore moins un centre d’enfouissement technique, disponible.
Du coup, l’apparition de décharges sauvages, de dépotoirs et de points de chute des détritus de toutes sortes défigurent l’image et l’aspect de la région, pourtant très belle, jadis, en ce début de printemps. Signalons que le ramassage des ordures ne se fait qu’au niveau du chef-lieu et de quelques villages. Le manque criard en moyens et l’éloignement de la décharge de Draâ Ben Khedda sont l’une des causes de l’irrégularité dans la collecte des ordures ménagères. Le P/APC, questionné à ce sujet, répondra : « Nous sommes conscients de la gravité de la situation. Mais que faire lorsque l’on ne dispose que d’une seule benne tasseuse, d’un seul tracteur et de deux camions ? Peut-on, avec de tels moyens, assurer une collecte régulière à travers le chef-lieu et les 45 villages de notre municipalité ? Ajouter à cela, l’éloignement du lieu de dépôt de nos déchets, sis à Draâ Ben Khedda, à 20 kilomètres. Nous faisons ce que nous pouvons, mais nous ne détenons pas une baguette magique ». Rappelons, aussi, que Maâtkas a bénéficié il y a deux années de cela, d’un projet portant réalisation d’un centre d’enfouissement technique censé régler définitivement le problème et préserver l’environnement. Hélas, toutes les assiettes ciblées ont fait l’objet de fortes oppositions de la part des riverains et même des services des forets. Chose qui a contraint les responsables concernés à délocaliser ce projet au profit d’une autre localité. Du coup, l’environnement ne cesse de subir les affres dus à la prolifération des dépotoirs sauvages, et ainsi, une dégradation chaque jour un peu plus visible. C’est dire que plus de moyens de ramassage de détritus ne seraient pas de trop pour cette commune dont la situation géographique devrait valoir le statut de localité touristique. Quant aux citoyens, ils doivent aussi faire des efforts en matière de civisme et de responsabilité car la protection de l’environnement les concerne en premier lieu.
H. T.