La sécurité des frontières et le trafic d’armes au menu

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Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, participera à la conférence ministérielle territoriale sur la sécurité des frontières qui aura lieu aujourd’hui et demain dans la capitale libyenne Tripoli. Dans un communiqué rendu public hier, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a indiqué que Daho Ould Kablia, qui se rendra aujourd’hui à Tripoli sur invitation de son homologue libyen, prendra part à cette rencontre ministérielle à la tête d’une importante délégation multisectorielle. «Cette importante conférence, à laquelle ont été également conviés d’autres pays concernés par le sujet, aura pour objectif le renforcement de la coopération en matière de sécurisation des zones frontalières», indique la même source. Cette conférence, qui intervient à un moment crucial dans la vie politique et sécuritaire de la Libye, marquée notamment par des luttes internes entre différentes tribus et régions, et surtout par la prolifération des armes, verra, en effet, la participation des ministres de l’Intérieur des pays voisins, à savoir, l’Egypte, le Soudan, le Mali, le Niger, le Tchad, la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, ainsi que celle des représentants de l’Union Européenne, de la Ligue arabe, de l’Union africaine et des Nations unies. «La conférence évoquera les problèmes de sécurité dans la région, et les défis qui s’imposent à ce stade, entre autres, la prolifération et le trafic d’armes transfrontaliers, les opérations terroristes, les trafics illégaux de stupéfiants, l’immigration clandestine et les trafics de migrants», a indiqué jeudi le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères Abdel Aziz. Le vice-ministre a ajouté : «les Etats de la région manquent de capacités techniques, la coopération entre les différentes agences est insuffisante et les centres de surveillance des frontières sont trop peu nombreux». Il a également souligné « le manque de bases nationales de données qui empêche un plus grand partage d’informations entre les services de renseignement ». Cette visite de Daho Ould Kablia à Tripoli, qui intervient moins d’une semaine après celle effectuée par le ministre des Affaires Etrangères Mourad Medelci, constitue, à coup sûr, un signe de réchauffement des relations entre les deux pays, marquées, il faut le dire, par un froid depuis l’insurrection armée contre le régime du Colonel Kadhafi. «Il y aura une série de visites en Libye non seulement au niveau gouvernemental mais également, au niveau des institutions», a déclaré à la presse M. Medelci, en marge de la cérémonie, présidée jeudi dernier par le président Bouteflika, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Il a également rappelé avoir rencontré lors de sa dernière visite en Libye, «des responsables qui souhaitaient que la coopération avec l’Algérie se développe dans tous les domaines». «La sécurité aux frontières a été évoquée par les deux parties », a-t-il dit, ajoutant que les discussions ont porté sur la manière de les «aider à constituer une armée et une police». M. Medelci a, en outre, affirmé : «La Libye a les moyens de sortir de cette phase de transition, et nous allons l’aider dans la mesure de nos moyens».

A.C.

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