Nouvelle production d’expression amazighe

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Le labyrinthe des sentiments est un court métrage en langue amazighe venu enrichir la production cinématographique. Produit à partir de contes d’auteurs par le jeune réalisateur, Omar Amroun, dont c’est la première création cinématographique, il raconte la vie quotidienne d’un artiste-sculpteur menacé par les terroristes. D’une durée de 22 mn, le film a été tourné en DVCAM à Bouzeguène et à Azazga. Avec des moyens limités et n’ayant reçu aucune aide, la réalisateur a su mener son projet à terme, ajouté à cela des entraves administratives rencontrées durant le tournage.En effet, les besoins du film ont nécessité des scènes en place publique, le tournage devant l’ex-église d’Azazga a été interdit et ce n’est qu’au bout de 5 mois qu’une autorisation a été délivrée par le ministère de la Culture. Les scènes donc sont tournées en premier lieu dans une maison kabyle ancienne que l’artiste (Mohand) avait transformé en atelier. Il s’y enferma de crainte d’être assassiné. La solitude lui pèse. Les seules visites qu’il recevait étaient celles de son ami Saïd qui l’approvisionne en alcool et en drogue doù il se réfugie. Mais aussi en journaux avec lesquels Mohand est informé des développements de la situation à l’extérieur.Sa femme Djamila lui rendait également visite. Elle l’exhorte à quitter le pays pour sauver sa tête. L’artiste refusa et décida d’y résister tout en exigeant de sa famille de gagner l’étranger pour se mettre à l’abri. Paralysé par la peur, et rongé par la solitude, il perd la notion du temps, il est au bord de la dépression. Défiant sa peur, il décide de sortir. Contrairement à l’idée qu’il s’est faite à l’extérieur la vie continue. Le film relate donc une période de l’histoire récente et l’horreur vécue par la population en générale et les artistes en particulier durant la décennie noire.Le rôle principal a été interprété par Slimane Grim qui a déjà joué un rôle dans le film. La Montagne de Baya de Azzedine Medour. Quant à Nabila Aïmène, elle a interprété le rôle de Djamila, la femme de l’artiste ainsi que Idir Saï de la troupe théâtrale de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, dans le rôle de Saïd (l’ami de l’artiste).Des techniciens expérimentés ont apporté leur assistance, entre autres, Ahmed Zine Bessa, directeur photo, Saïd Guennif, ingénieur du son, Alili Mohand Larbi (musique originelle) et Hocine Redjala au montage.En avant première, le film a été projeté au mois de juin dernier au centre culturel Ferrat Ramdane à Bouzeguène.

N. Boukella

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