Le mouvement associatif se mobilise

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Le malaise social et le marasme qui rongent ces derniers temps la municipalité de Oued Ghir, conjugués à une crise sans précédent qui frappe de plein fouet l’assemblée communale, n’a pas laissé indifférent le mouvement associatif local. Vendredi dernier, pas moins de cinq associations, représentant les différents villages de ladite commune, se sont réunies sous l’égide de l’association communale El Hak, à la maison de jeunes du chef-lieu municipal, pour débattre des problèmes que vivent les habitants de Oued Ghir. « Notre objectif, à travers cette initiative, est de créer une petite famille afin de prendre réellement en charge les problèmes de notre commune », indiquera le président de l’association El Hak. Ce dernier a dressé un tableau des plus sombres de la situation qui prévaut dans la commune de l’ex Réunion. Une commune, que toute l’assistance n’a pas hésité à dire qu’elle est délaissée, abandonnée et continue à patauger dans le sous-développement. Parmi les problèmes mis en exergue lors de cette rencontre, l’on soulève celui du cadastre, qualifié d’ailleurs de « grande catastrophe ». Le travail effectué par les services du cadastre dans la commune, au début des années 90, est en majorité contesté par la population. Beaucoup de terrains sont cadastrés inconnus ou dans l’indivision, au grand dam des habitants de Oued Ghir. Cette situation, pénalise non seulement les citoyens, mais elle est à l’origine de plusieurs litiges judiciaires entre riverains qui n’en finissent pas. « J’ai déjà dépensé plus de 9 millions pour régulariser ma propriété et ce n’est pas encore réglé », témoigne un participant à cette réunion. Un villageois de Boumansour dira, pour sa part, qu’une seule famille détient un livret foncier au niveau de son village.

Abordant la question du logement, l’association El Hak a réitéré son appel à l’administration pour annuler la liste des pré-bénéficiaires des 55 logements rendue publique l’an dernier. Pour rappel, l’affichage de cette liste a soulevé le tollé de la population locale qui a procédé à plusieurs actions de protestation pour dénoncer « les anomalies et les irrégularités ayant entaché cette liste ».

En outre, ce mouvement associatif a évoqué le sujet du plateau de Sidi Boudrahem où les autorités de wilaya envisagent d’ériger la nouvelle cité de Béjaïa, avec au programme 9 000 logements. Pour ces associations, la commune de Oued Ghir doit être une partie prenante de ce projet, d’autant plus qu’une route (Ibachirene) donnant accès à ce site relève de ladite commune.

Enfin, le président de l’association El Hak dit toujours attendre la réponse du wali à leur demande d’audience, laquelle tarde à venir. « Nous avons déjà formulé il y a plus d’un mois, une demande d’audience au wali de Béjaïa, avec une lettre de rappel, pour lui exposer nos doléances. Nous attendons toujours sa réponse ».

Boualem Slimani

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