Et l’activité syndicale et des conventions internationales ratifiées Il n’est plus question pour les médecins spécialistes de faire marche arrière jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications. En effet, le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a décidé lors de son conseil national, en session ouverte, tenu le 09 mars dernier, de reconduire son mouvement de grève les 20, 21, et 22 mars prochain. Cette action de protestation sera reconduite, en l’absence de réponse satisfaisante après ce délai, par une grève ouverte à partir du 1er avril prochain. C’est du moins ce qu’a indiqué le président du SNPSSP qui s’exprimait lors d’une conférence de presse tenue hier, au niveau de son siège nationale, à Alger. Ces mouvements de protestation ont été décidés en vue » de contrecarrer l’utilisation illégale par le ministère de la Santé de décision de justice pour se livrer à des mesures de rétorsion envers les praticiens spécialistes et leur dénier le droit constitutionnel de recourir à la grève afin de faire valoir leurs revendications légitimes « , selon le Dr Yousfi. » Les membres du conseil national ont décidé de prendre acte de la décision de justice rendue à l’encontre du syndicat, et ce, malgré l’absence de notification au président de ce syndicat, comme le prévoit la loi « , a affirméle Dr Mohamed Yousfi.
En outre, le conseil national a salué la forte mobilisation des praticiens spécialistes lors de ces trois jours de grève, dont les taux de suivi ont atteint une moyenne de 80% à l’échelle nationale, et ce » malgré les intimidations, la désinformation, et la batterie de mesures répressives initiée par la tutelle, jamais appliquées de mémoire de syndicat autonome « , a déploré le Dr. Yousfi. » L’indignation suscitée par le caractère discriminatoire de ces mesures répressives, loin de décourager les praticiens spécialistes, n’a fait que renforcer leur mobilisation « , a-t-il encore souligné. Celui-ci dira par ailleurs, que le conseil national dénonce » la politique de fuite en avant de la tutelle, la transgression de la constitution, de toutes les lois algériennes régissant les relations de travailpar l’Algérie « . Le président du SNPSSP dénonce dans ce sens, » le recours abusif et systématique à la justice pour arrêter un mouvement de grève mené pour les revendications légitimes « . Ces mouvements de grève, a-t-il dit, porte sur la même plate-forme de revendications déposée le 19 février passé dans laquelle figure » l’amendement du statut des praticiens spécialistes, la suppression de la discrimination qui dure depuis dix années au niveau du calcul de l’IRG des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35 %), et la révision du régime indemnitaire suivant les projets arrêtés conjointement par le ministère de la santé et le SNPSSP « . Ces revendications ont, également, trait » à la mise en application des mesures incitatives concernant le service civil, le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux existants déjà ou nouvellement crées, et l’octroi d’un quota national de logements de fonction et facilitation de l’accès aux autres formules de logement”.
L.O.Challal
