Le centre de santé squatté par des familles

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D’une façon tout à fait énigmatique, ce centre de santé vétuste qui devait être démoli pour servir d’assiette au projet de polyclinique, a été occupé au lendemain du passage de la commission du choix de terrain.

Les squatteurs au nombre de 9 familles ont aussitôt commencé les aménagements en élevant des murs de séparation et pratiquant de nouvelles ouvertures qui servent de portes depuis 3 semaines, cela après qu’une commission technique n’ordonne en mars 2011 l’évacuation de ce local qui menaçait ruine au personnel de la santé. Un personnel qui a aussitôt quitté les lieux en emportant meubles et équipements médicaux par mesure de sécurité tient-on à expliquer à l’opinion publique locale sur le moment, vu que l’édifice peut s’écrouler à tout moment. D’où sa réforme définitive par ladite commission technique, il y a une année. Si l’on se base sur le diagnostic de cette commission, il y a lieu de conclure que ces indus occupants ont non seulement squatté la bâtisse et procédé à des transformations, mais aussi exposent leurs familles à un réel danger de mort. En effet, ce local est construit en dur en plus d’une toiture en dalle pleine qui pèse des dizaines de tonnes, cet ouvrage peut transformer ce lieu en tombe collective, un drame que personne ne souhaite. Qui en serait responsable en cas de catastrophe ? Ces malheureux pères de familles certes inconscients mais qui n’ont pas où aller ? Ces derniers ont pris cette ultime décision d’occuper ces lieux au péril de leurs vies et celles de leurs familles en désespoir de cause. Devant cet état de fait, les autorités locales semblent être prises de court ne sachant plus quoi faire devant ce dilemme qui s’impose à eux d’une manière pour le moins brusque pour ne pas dire brutale et qui semblent aussi attendre qu’une solution leur tombe du ciel. Si l’on tient toujours compte du diagnostic technique, suivre la procédure habituelle d’expulsion ou de recasement risque de prendre beaucoup de temps. Chose qui n’est pas souhaitable, vu que c’est un cas urgent qui nécessite une solution urgente. D’autant plus que le projet de polyclinique qui attend son démarrage est aussi une urgence que la population attend impatiemment depuis la fermeture du centre de santé il y a 12 mois. Une population qui commence à donner des signes d’impatience, une manière de mettre chacun des organismes concernés devant ses responsabilités.

Oulaid Soualah

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