Encore une fois, les habitants d’Ameddah sont revenus à la charge pour exiger des autorités de prendre leurs revendications en charge. Ils avaient déjà pour rappel, procédé à la fermeture de la mairie et de la daïra l’été dernier. Dès huit heures du matin hier, les contestataires, encadrés par le comité de village, ont demandé aux fonctionnaires de retourner chez eux. “Nous n’allons plus parler avec ces responsables, notamment le chef de daïra, nous exigeons la venue du wali ou de ses représentants et en finir avec toutes ces promesses non tenues», nous a signalé un représentant des villageois. Quant aux revendications en elles même, elles se limitent au bitumage de la route menant à leur village ainsi que les autres pistes, au raccordement au réseau du gaz naturel, à la prise en charge sérieuse de l’aire de jeu et du foyer pour jeunes ainsi qu’à l’éclairage public. “Toutes ces revendications citées ont été exposées lors d’une réunion, et des promesses nous ont été données à ce sujet, mais rien n’a été fait», nous a expliqué notre interlocuteur. Par ailleurs, le comité de village a soulevé le problème de deux familles qui se trouvent en danger de mort. L’une d’elles a vu sa maison touchée par un glissement de terrain et l’autre, sa demeure menacée par un éboulement risque de s’écrouler à tout moment. “Les services techniques de la commune et de la wilaya ont déjà fait leurs constats à ce sujet, mais pour le moments ces deux familles sont en danger et on ne leur a proposé aucun recasement. N’est-ce pas une non assistance à personnes en danger?», s’est interrogé un autre membre du comité.
Dans l’après-midi, la daïra était toujours fermée et les protestataires ne voulaient pas entamer les discussions avec le chef de daïra. “Nous n’allons pas quitter les lieux tant que les autorités de la wilaya ne viennent pas», nous ont répondu les contestataires.
Amar Ouramdane