Des jeunes investissent la rue

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La ville de Boghni a connu de l’agitation lorsque, hier aux environs de 13 heures, des jeunes issus des quartiers limitrophes à la mosquée ont investi la rue pour exprimer leur ras le bol face à la mal vie auquel ils sont exposés au quotidien. Ainsi, munis de pneus usagers, les jeunes, notamment ceux de la cité Chouhada dont l’état de la route la desservant est en constante de gradation, ont pris possession d’une artère de la ville, celle menant vers le CFPA et la cité des 200 logements, pour obstruer la route en jetant des bouteilles en verre cassées à même la chaussée. Un moment après, des pneus ont été allumés, ce qui a donné un air d’émeute au centre ville, d’autant plus que la fumée noire qui se dégageait était visible de loin, poussant ainsi d’autres jeunes à joindre au rassemblement improvisé par une quarantaine de jeunes. La police est vite intervenue pour apaiser les esprits en enclenchant un dialogue avec les contestataires. Abordés pour en savoir plus sur ce qu’ils voulaient exprimer à travers leur action de protestation, certains affirment que « c’est à cause de l’abandon de l’APC de leur cité en n’assurant pas la collecte d’ordures, que la colère est montée, cela en plus de la non prise en charge des doléances exposées aux autorités locales, plus particulièrement celles liées au cadre de vie dans la cité ». Par contre, un adulte, plus avisé de la situation dans les quartiers de la ville, dit qu’« il s’agit, ni plus ni moins, d’une contestation sporadique qui peut être le prélude à une nouvelle forme d’expression, en l’absence d’autres canaux, pour transmettre le message des jeunes aux autorités ». En somme, même si des sages sont intervenus pour faire cesser la contestation, en plus de la levée par la police des pneus entravant la circulation, l’agitation orchestrée par les jeunes peut être annonciatrice d’événements qui peuvent remettre en cause la stabilité dans les cités et les quartiers de la ville.

B. S.

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