Que ce soit à la cité Ighil Hamadh, Ighil Ouzekour, Ath M’hand ou enfin la cité Thaydha, réalisées faut-il le rappeler par le colonialisme pour servir de centres de regroupement, les réseaux de raccordement de l’assainissement anciens et vétustes commencent depuis quelques années à poser de sérieux problèmes aux citadins avec de fréquentes avaries qui indisposent tout le monde. Le passage du gaz de ville n’a fait qu’empirer les choses sachant qu’il emprunte le même itinéraire avec celui de l’assainissement. Les deux ouvrages courent en parallèle à travers les allées des cités à moins d’un mètre l’un de l’autre par endroits, ajouté à de multiples croisements qui ne sont pas sans fragiliser davantage cet ancien réseau sur lequel se multiplient les avaries, loin d’être faciles à réparer. D’autant plus que lorsqu’il s’agit des raccordements individuels qui se détériorent, les services d’entretien de l’APC ne s’inquiètent point pour intervenir et laissent souvent la tâche aux citoyens pour se débattre sans moyens adéquats avec les eaux usées. Si durant la saison humide ce genre d’éclatement ne dérange que les utilisateurs directs qui ne peuvent plus utiliser leurs toilettes jusqu’à la réparation qui prend plusieurs jours sinon des semaines, en période chaude par contre, c’est tout le quartier qui subit un véritable calvaire avec des odeurs nauséabondes qui empestent les lieux. Sans parler des nuées de toutes sortes de mouches et de moustiques qui leur mènent la vie dure, d’où la nécessité absolue de reprendre ces anciens réseaux d’assainissement arrivés à terme de leur vie depuis plusieurs décennies. Cela, avant le démarrage des travaux d’aménagement urbain dont le projet a été gelé quelques semaines après son lancement soit après que cette commune ne bénéficie de celui de gaz de ville qui vient d’être bouclé au niveau du chef-lieu communal et que l’entreprise de réalisation s’atèle à présent à une forme de remise en état des lieux plutôt expéditive. Certes que ce projet d’aménagement urbain est impatiemment attendu par une population qui n’a que trop souffert de l’état des cités qui se transforment en bourbiers en hiver et poussiéreuses en été. Sans quoi l’ouvrage de l’aménagement urbain ne résisterait pas plus d’une année aux agressions des avaries, il y a lieu de procéder dans l’ordre et éviter le bâclage et l’anarchie qui se résulteront par d’intolérables gaspillages d’argent et la perte de temps.
Oulaid Soualah
