La douzième édition du Festival culturel national du cinéma Amazigh sera clôturée aujourd’hui, avec la cérémonie de remise des prix dont le fameux Olivier d’or qui devra consacrer le meilleur film du FCNA.
C’est d’ailleurs la question qui revient sans cesse depuis le coup d’envoi du festival, donné samedi dernier : l’Oliver d’or sera-t-il remis cette année pour le meilleur film, contrairement à la précédente édition, où le jury avait fait l’impasse ? Tout le monde se rappelle en effet de ce qu’il s’est passé l’année passée à Azeffoun, à l’occasion de la 11e édition, où le jury avait tout simplement décidé de ne pas attribuer l’Olivier d’or en raison, justifia-t-il, de la mauvaise qualité des films en compétition. Une décision qui avait soulevé de nombreuses critiques, notamment dans le monde du cinéma, où certains réalisateurs et critiques sont allés jusqu’à remettre en cause le travail de l’équipe du FCNA, lors de la sélection des films. Une anomalie que les organisateurs espèrent ne pas voir se reproduire, surtout que, de l’avis des spécialistes rencontrés lors de ce festival, les films en compétition, que ce soit dans la fiction ou le documentaire, sont dans l’ensemble éligibles pour l’Olivier d’or. Durant cinq jours, les cinéphiles ont eu le plaisir de découvrir une quarantaine de productions, entre courts-, longs-métrages, et documentaires, représentant une palette du cinéma amazigh et du cinéma méditerranéen, aussi bien dans le cadre de la compétition officielle, hors compétition, ou encore en avant-premières. La nouveauté de cette édition réside dans l’instauration d’un prix du public, où les spectateurs sont invités, après chaque séance de projection, à donner leurs avis sur le film, en glissant un bulletin, remis à l’entrée de la salle, dans une urne conçue à cet effet. Une démarche qui ajoutera du crédit à ce festival, estiment les observateurs, surtout que le dépouillement des voix se fera en présence d’un huissier de justice. Il faut reconnaître que le public a porté un intérêt particulier pour ce festival, en témoigne le nombre important de spectateurs qui affluent chaque jours à la grande salle de la Maison de la culture pour assister aux projections. Cette douzième édition aura été également marquée par la programmation de plusieurs activités dans différentes localités de la wilaya, à l’instar d’Azeffoun, Tigzirt, Draâ El Mizan et Tizi Rached. Il s’agit notamment, en plus de projections de films, de la tenue de conférences et de journées d’étude consacrées au cinéma. Les organisateurs ont tenu également à associer les jeunes, en proposant des ateliers aux niveaux des localités citées, consacrés à la réalisation de petits films. Concernant les films en compétition, quinze films entre fictions et documentaires, ont été retenus pour la course à l’Olivier d’or. On citera : « raconte moi la Kabylie » de Ramdane Iftini et Samy Allam, « Cheikh Sidi Bemol » de Youcef Bassaid et Yacine Remi, « La langue de Zahra » dans la section documentaire, « Originaire » de Massinissa Hocine, « La figue de Barbarie » de Louhab Akim, « Un jour parfait » de Nouredine Kebaili, « Amour clandestin » de Wamar Kacimi, « Yidir » de Tahar Haouchi, en compétition pour le court-métrage. Il faut souligner aussi que les organisateurs ont rendu un hommage particulier au réalisateur défunt, Azzedine Meddour, et à l’ensemble de l’équipe du film « La montagne de Baya ». Et comme il est de coutume pour le festival, de mettre à l’honneur, à chaque nouvelle édition, le cinéma d’un pays, c’était au tour de la Libye, cette année, de faire découvrir son cinéma au public algérien, et ce, à travers une importante délégation qui est venue à Tizi-Ouzou avec deux films amazighs, « Partage » et « Djouha », projetés lors de la cérémonie d’ouverture.
Ali.C