La caravane de la mémoire de passage dans la commune

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C’est ce lundi que cette caravane de la mémoire a marqué une halte à la maison du Aârch de Saharidj sur les lieux mêmes ou a débarqué le sinistre général Bigeard en 1958 à bord d’un hélicoptère de combat pour superviser sa non moins sinistre opération qu’il a baptisée à son nom, durant laquelle pas moins de 55 martyrs de la région entre citoyens et Moudjahiddine ont été assassinés par ses troupes composées de mercenaires. Cela, en parallèle à la destruction totale de nombreux villages après un pillage systématique fait des centaines de prisonniers civils. Des… «Bienfaits du colonialisme» sur lesquels se sont longuement étalés le colonel et Moudjahid Adbellah Dellys et le responsable du bureau de wilaya des anciens Moudjahiddine dans une salle archicomble. Cette caravane qui a pris le départ de Bouira le 16 mars dernier a effectué un périple à travers les 4 wilayas du centre soit BBA, Sétif, Béjaïa et Tizi-Ouzou avant d’arriver à Saharidj pour la cérémonie de clôture, selon un cadre de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Bouira. Parmi les membres composant cette caravane figurent un responsable de la wilaya VI historique et le Moudjahid Abdoun Ali originaire de Selatna dans la wilaya de BBA. Ce dernier a participé avec un commando de Fidayine a l’enlèvement en 1958 d’une famille de colons qui occupaient une ferme a El Hachimia. Ces colons ont été dirigés vers le maquis de Taguemount sur les hauteurs de Saharidj pour être jugés par le tribunal de l’ALN. Originaire d’Italie, la famille Lezaro qui exploitait une ferme a pris les armes contre les Moudjahiddines d’où leur enlèvement. L’orateur nous apprendra qu’il ont été libérés par le colonel Amirouche quelques jours après en leur conseillant de rentrer «chez eux»… dans leur pays d’origine. Après la conférence durant laquelle plusieurs Moudjahiddine se sont succédé pour apporter leurs témoignages sur la guerre de libération, la caravane s’ébranla en direction d’Ath Hamadh pour un dépôt de gerbe de fleurs devant la stèle du colonel Mohamed Zamoum, du nom de guerre Si Salah, cela après recueillement devant celle de Malika Gaïd érigée sur l’esplanade aménagée entre la maison du Aârch et l’APC. Notons que cette caravane est composée de plusieurs dizaines de personnes qui ont sillonné les quatre wilayas évoquées à bord d’une dizaine de minibus.

Oulaid Soualah

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