Drame à Bouzeguene !

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Le tout- Bouzeguene est sous le choc, après la disparition tragique de deux agents de l’APC locale.

L’un d’eux, chauffeur de son état, a trouvé la mort dans un accident de circulation. Son collègue, B.A., également chauffeur, a été découvert pendu dans une chambre.

«Dramatique», «tragique», «consternant», sont les mots qui étaient sur toutes les lèvres hier à l’enterrement de l’une des deux victimes. H.A, une soixantaine d’année a succombé à ses blessures dimanche dernier. Il a été inhumé hier dans son village natal, à Ibouyousféne. Une foule nombreuse a accompagné le défunt, père de famille, à sa dernière demeure. Le maire et les travailleurs de l’APC, se sont ensuite déplacés au village Ahrik ou venait d’arriver de l’hôpital, après autopsie, le corps de l’autre victime. «C’est un véritable cauchemar que nous vivons», dira en substance le maire. Le cauchemar qui endeuille Bouzguène, voire toute la Kabylie, a commencé mercredi dernier lorsqu’un camion a dérapé percutant de plein fouet un rocher au niveau du lieu dit Azaghar, à quelques 3 kilomètres du chef lieu de la commune de Bouzguène. Il s’agit du camion de l’APC conduit par le défunt H.A, lequel était accompagné d’un agent de la voirie de la même mairie. «Ils se dirigeaient vers la décharge publique d’à côté pour déverser les ordures ménagères collectées dans la matinée», raconte une source locale. Tout le monde l’aura compris, il s’agit d’un camion de ramassage des ordures ménagères. « Le camion est récent, je ne me rappelle pas de la date de son immatriculation mais, il n’est pas vieux», commente le maire, là gorge nouée. Même si aucune mort n’était à déplorer sur le coup, les conséquences de l’accident se sont avérées très graves. Les deux passagers furent grièvement blessés. Ils ont été transférés à l’hôpital d’Azazga. Le chauffeur présentait des fractures au crâne, alors que son compagnon a été touché au niveau de ses membres inferieurs et de ses bras, apprend-on. «Au niveau de l’hôpital, on nous a dit à ce moment là que c’était un miracle et qu’il fallait s’estimer heureux car les conséquences auraient pu être plus dramatiques encore», narra le maire, en ajoutant que vendredi encore, tout semblait aller pour le mieux pour les deux victimes. A ce moment là tout le monde croyait que le danger était passé. Malheureusement, l’état du chauffeur H.A a eu des complications dans la journée de samedi. Ce qui a nécessité son évacuation vers le CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou, où il rendra l’âme dimanche. L’agent de la voirie, quant à lui, est toujours au CHU de la ville des genets. Ses jours indique-t-on, sont hors de danger. La nouvelle du décès du chauffeur, très estimé à Bouzguène, a vite fait le tour de la région, suscitant l’émoi chez la population. Bouzguène, n’a pas eu le temps de se remettre de ses émotions, qu’un autre drame se produisit. C’était hier, un autre chauffeur de l’APC, «qui s’occupait également, de temps à autres, de certaines réparations au niveau du parc», pour reprendre les propos du P/APC local, a été découvert pendu dans une maison. Selon des sources locales, cette seconde victime, âgé d’une cinquantaine d’année et originaire du village Ahrik était un intime de l’autre chauffeur qui venait de décéder. Peut-être n’a-t-il pas supporté la disparition de son copain ? Une enquête a été ouverte par les services de sécurité pour déterminer les circonstances exactes de ce drame. Quoi qu’il en soit, le corps de ce dernier a été découvert hier matin. «On a remarqué son absence avant-hier (samedi NDLR)», témoigne le maire. Une source locale précisa, qu’on avait beau essayer de le joindre par téléphone, en vain. Son portable sonnait mais aucune réponse au bout. La batterie du téléphone a fini par se décharger. Des recherches du coup été déclenchées. L’on s’est rappelé alors, rapportent des sources concordantes, que la victime gardait la maison d’un de ses proches, établi en France. La consternation était à son paroxysme à la découverte du corps sans vie dans une chambre de cette maison. Alertés, les services de sécurité et les éléments de la protection civile se sont déplacés sur les lieux, où il a été procédé à l’enlèvement du corps et à son transfert vers l’hôpital d’Azazga pour autopsie. Hier, aux environs de 13 h, le défunt a été ramené dans son village natal, où il devait être enterré aujourd’hui.

M.O.B

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