L’association des victimes du Printemps noir amazigh d’Akbou commémorera, vendredi et samedi, le 13ème anniversaire de l’assassinat des jeunes Abdenour Nekali, Slimane Arezoug, Karim Sidhoum, Rachid Chekkal, Karim Mesbah et Ramdhane Iffis lors des événements tragiques qu’a vécus la Kabylie en 2001. Ces deux journées commémoratives constitueront, nous dit-on, une tribune pour réclamer publiquement la « traduction des auteurs de ces assassinats devant les tribunaux et l’officialisation de Tamazight». « La commémoration du 13ème anniversaire de ces tragiques événements intervient dans une conjoncture politique particulière, à savoir la révision de la Constitution. Pour nous, les plus hautes autorités du pays doivent officialiser Tamazight. Il s’agira d’une mesure d’apaisement à même de panser toutes les plaies du passé et rendre justice à une région qui a sacrifié ses meilleurs enfants pour une Algérie libre et démocratique », dira Sofiane Adjlane, l’un des membres de l’association. Placées sous le slogan « Commémoration contre l’oubli et l’impunité », ces journées seront mises à profit par les organisateurs pour se recueillir à la mémoire de tous les martyrs des événements de 2001 de la localité d’Akbou, en déposant une gerbe de fleurs au pied de la stèle du Printemps noir « Berri Ahcene ». Une conférence-témoignage figure également au programme concocté par les organisateurs. L’événement sera clos, samedi soir, par un grandiose gala artistique qui sera animé au stade des martyrs par les chanteurs Oulahlou, Ali Ideflawen et Loualia Boussaâd.
D.S.