Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un groupe dissident d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a revendiqué hier, l’enlèvement du consul d’Algérie et de six membres de sa mission, jeudi à Gao, dans le nord-est du Mali.
Une personne se présentant comme Adnan Abu Walid Sahraoui, porte-parole du Mujao, a confirmé hier par téléphone à l’AFP, cette revendication : «C’est nous qui avons organisé l’enlèvement. Ils (les otages) sont avec nous. Nous allons, ultérieurement, communiquer nos revendications». Une revendication qui intervient vingt quatre heures après la déclaration du ministre algérien des Affaires étrangères, selon laquelle «aucune revendication n’a été enregistrée à présent», au sujet des diplomates algériens enlevés au Mali. «Nous n’avons toujours pas enregistré jusqu’à présent, de revendication de l’enlèvement de nos diplomates à Gao (Mali)», avait, en effet, affirmé Mourad Medelci dans une déclaration à l’APS. Selon plusieurs observateurs, la revendication de l’enlèvement des sept diplomates algériens par ce groupuscule islamiste démontre à quel point Al Qaïda veut à tout prix frapper notre pays en dehors de nos frontières et poursuivre, ainsi, sa quête macabre à l’encontre de l’Algérie, surtout que ce groupe djihadiste dénommé Mujao, une aile d’AQMI, avait déjà revendiqué un attentat organisé en mars dernier contre la brigade de gendarmerie de Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie, qui a fait 23 blessés selon un bilan officiel. Le Mujao avait revendiqué en décembre 2011, le rapt, fin octobre, dans l’ouest algérien, de trois humanitaires européens, deux Espagnols et une Italienne. Selon des sources citées par l’AFP, le groupe armé réclame trente millions d’Euros pour libérer ces trois humanitaires.
A. C.