Halet explique la feuille de route du FFS

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Le Front des Forces Socialistes était au rendez-vous, hier, pour le coup d’envoi de la campagne électorale, à l’instar des autres formations politiques qui prendront part aux législatives du 10 mai prochain. La tête de liste du FFS à Tizi-Ouzou, M. Rachid Halet, qui a animé une conférence de presse au siège du parti dans la ville des genêts, a tenu s’étaler dans ses dires sur l’état d’esprit qui anime la population kabyle, sur la nature des législatives 2012 et leur caractère spécial, tout en justifiant les motivations du FFS quant à sa participation à ces joutes électorales, avant de lancer son appel à un vote massif des citoyens. M. Halet a entamé sa conférence par la description du climat qui règne dans la wilaya, à la veille de cette élection. Le boycott actif, l’abstention et la participation sont, pour le conférencier, les trois comportements électoraux qui caractérisent ce climat. Sur le premier point, M.Halet dira qu’il est « vécu comme une virtualité et rencontre peu d’adhésion », quant à l’abstention, il a affirmé qu’elle est une « option électorale traditionnellement présente dans la wilaya de Tizi-Ouzou ». Le manque d’une réelle représentation sociale, le manque de confiance à l’égard des élus, ainsi que la délégitimation de toutes les formes d’autorité sont les points que l’orateur a cités comme raisons de l’abstention dans la wilaya. A cet effet, il affirme que «l’entrée du FFS dans ces élections constitue un facteur important, de nature à changer cet état de choses et de bouleverser radicalement ces comportements électoraux ». Ce qui représente un « défit et un pari » à relever par le parti, qui a tant opté jadis, pour la première option électorale qui est le boycott. Ce qui a amené le FFS à annoncer sa participation aux échéances électorales de cette année, est, selon les dires de Halet, le fait que cette élection n’est pas ordinaire. Le conférencier a parlé de mafia politico financière, mafia du sable, du ciment, des produits de base… mais c’est la « violence de l’Etat qui est la matrice de toutes ces violences », a-t-il déclaré. Pour ce qui est de la raison qui fait que ces élections du 10 mai soient un événement non ordinaire, le premier candidat dans la liste du FFS a évoqué le « grand enjeu et les stratégies des grandes puissances ayant pour desseins de redessiner les frontières et les pays », ceci, en plus des mouvement populaires contre les régimes autoritaires. Sur ce point, il dira que « l’étape algérienne viendra », tout en avouant que le « danger n’est pas à sous- estimer » et que ce n’est pas « en adaptant le système et en se positionnant au rôle de sous-traitant régional des visées occidentales, que le pouvoir algérien va échapper à ces bouleversements ». Halet a également évoqué les étapes et les périodes noires qui ont marqué la Kabylie, notamment le Printemps amazigh qui constituera pour lui « un moment clé de la compagne électorale, sous le signe du combat pour la citoyenneté et la démocratie ». C’est ainsi, et pour faire reculer la violence dans toutes ses formes et pour que la wilaya de Tizi-Ouzou puisse briser tous les obstacles qui l’empêchent à aller de l’avant d’« accéder au développement véritable et durable », que la mobilisation doit être la feuille de route du Front des Forces Socialistes pendant cette période de campagne électorale, selon M. Rachid Halet. « Nous irons devant la population afin de solliciter son suffrage et qu’elle nous fasse confiance ». Lors du débat qui a suivi la conférence de presse, et pour répondre à la question sur des rumeurs qui ont circulé dernièrement faisant état de la révolte de certains militants du parti d’Ait Ahmed à Azeffoun et la fiabilité de l’information disant que ses derniers ont appelé dans une déclaration, au boycott des législatives du 10mai prochain, le directeur de campagne, M. Farid Bouaziz, a tenu à démentir fermement cela en déclarant que « nos militants n’ont jamais élaboré ce genre de déclarations et nous sommes entrain d’enquêter sur la question. Nous avons des soupçons sur des gens qui ne sont pas du parti et qui sont contre sa participation aux élections législatives. Au moment venu nous saisirons la justice ». Quant à la question concernant l’absence de l’ex premier secrétaire du parti sur la liste des candidatures, M. Halet a déclaré : « Je n’ai pas de réaction à faire par rapport à ce sujet ». S’agissant de la stratégie que le FFS compte suivre pour convaincre les abstentionnistes à voter, M. Halet dira que ceci se fera par « le dialogue ». Sur le point concernant la constituante, il déclarera « une fois notre retour sur la scène politique est fait, nous parlerons de la constituante ». Il est à souligner que dans sa déclaration, M. Halet a fait appel aux citoyens pour venir voter « massivement pour le FFS, qui est resté sans tâches depuis 1963 ». A noter que selon le directeur de la campagne, le parti d’Ait Ahmed est présent dans 60 communes et 66 actions, entre conférences-débats et meetings populaires, marqueront les activités de ce dernier durant les 21 jours de la campagnes électorale. Deux meetings seront animés au chef-lieu de wilaya, dont le premier aura lieu stade Oukil Ramdane.

R. Selmani

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