Des familles dans l’expectative

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Sur les hauteurs de Draâ El-Mizan, les stigmates laissés par les intempéries de l’hiver sont toujours là.

A commencer par le glissement de terrain qui a touché la route reliant le village Bezazoua. « Jusqu’à aujourd’hui, nous sommes contraints de transiter par Tizi-Gheniff pour se rendre au chef-lieu de commune, car entre notre village et celui de Tazrout Aouaoudha, il n’y a plus de liaison », nous a dit un habitant de ce village. Ainsi, pour se faire délivrer une quelconque pièce administrative, ces citoyens font plus d’une quinzaine de kilomètres en plus moyennant des dépenses supplémentaires avec ces temps de vaches maigres. « Les commissions des services concernées se sont déplacées sur les lieux et ont fait un constat. Nous attendons toujours sa réfection. Nous sommes vraiment isolés », a poursuivi notre interlocuteur. Non loin du lieu de glissement, des habitations ont subi des fissures. Là aussi, les habitants nous ont appris que les responsables locaux avaient établi l’état des lieux et même une équipe du CTC s’est rendue sur place. Des PV ont été délivrés aux occupants où il était mentionné que leurs demeures étaient touchées et nécessitaient des travaux de restauration.

L’une de ces familles a été même recasée dans une salle de cours à l’école du village. Sur les lieux, nous avons rencontré un jeune homme répondant au nom de Salmi Salem, un trentenaire sans emploi, qui a exhibé le PV établi par les services techniques de l’APC. « La demeure de Salmi Ahmed constituée de deux pièces précaires présente des fissures et des infiltrations d’eau. Elle est délabrée et risque l’effondrement et présente un danger », peut-on lire sur ce PV.

Ce jeune qui prend en charge son père âgé de quatre-vingt-trois ans semble désespéré. « Je ne quitte pas le village car je dois être constamment aux côtés du vieux qui est paraplégique. Je n’ai même pas de quoi me nourrir et nourrir mon père », nous a confié ce jeune au bout des larmes. « D’ici quinze jours, si une âme charitable ne venait pas à mon secours, l’électricité nous serait coupée. La facture dépasse les neuf mille dinars et je n’en peux plus « , a-t-il enchaîné avant de lancer un appel aux âmes charitables pour l’aider. Comme ce jeune, dans cette zone, nous avons fait la rencontre de nombreuses familles démunies qui nous ont fait part de leur inquiétude quant à la prise en charge de leur situation.

Amar Ouramdane

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