Belkhadem ignore la crise du FLN

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Hier, lors de son meeting électoral animé à Bouira, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a fait fi de la crise qui secoue son parti, en ne laissant entrevoir, ni par son attitude, plutôt sereine, ni dans son discours, une quelconque allusion au climat délétère, prévalant depuis quelques temps déjà au sein de sa formation.

Dans une salle qui affichait complet, le S.G du FLN a entamé son discours en évoquant la particularité du scrutin du 10 mai prochain qui, selon lui, intervient dans un contexte régional marqué par les révolutions arabes et la chute des régimes en place. Pour Belkhadem, les prochaines élections seront différentes de toutes celles déjà organisées dans le pays, vu le contexte dans lequel elles interviennent. L’Algérie, soutient-il, se prépare à franchir une étape cruciale où tous les regards seront braqués sur elle. Selon lui, certaines personnes, qui n’aiment pas le pays, s’attendent à un échec, en privilégiant toutes sortes de scénarios, les pires. Mais, a-t-il affirmé le peuple algérien a déjoué toutes les tentatives visant à déstabiliser le pays, en démontrant plus d’une fois sa maturité et sa conscience, lorsqu’il s’agissait de l’avenir de la nation. En insistant sur le droit des peuples à choisir leur destin et faire des choix en toute liberté le secrétaire général du FLN n’a pas manqué de rappeler les positions de son parti quant aux interventions étrangères. Des interventions qui obéissent, selon lui, à des agendas géo stratégiques visant à asseoir une hégémonie occidentale et sioniste. Toujours dans le même ordre d’idées, M Belkhadem a mis l’accent sur les principes et positions de l’Algérie, et son soutien aux causes justes. Au sujet des prochaines élections législatives, l’orateur a espéré que le FLN en sortira vainqueur, et sera sacré première force politique du pays. Un tel scénario, a-t-il noté s’il venait à se concrétiser, est d’ores et déjà perçu par beaucoup, comme un signe de statu quo. Parce que beaucoup de gens pensent que le changement signifie la disparition du FLN et tous les symboles du passé. Or, soutient le SG du FLN, le dernier mot revient au peuple et c’est ce même peuple qui sacrera le parti comme vainqueur. Revenant sur le programme de son parti, M. Belkhadem a expliqué que le FLN est entré en campagne avec un programme national assez diversifié incluant aussi bien les questions économiques que sociales. Au FLN, a-t-il estimé nous avons formulé 100 propositions traitant de l’économie et 100 autres relevant du social. Détaillant un peu plus le programme économique du parti, M.Belkhadem a décliné une de ses mesures phares, à savoir, la production et la distribution de la richesse nationale. Il y est aussi question de l’intégration du commerce informel dans le circuit formel, et de l’assainissement économique du secteur public. A propos de la flambée des prix qui rythme le quotidien des Algériens, le conférencier a montré du doigt les spéculateurs et a plaidé pour des mesures de contrôle de la commercialisation.

Avant de conclure, M Belkhadem a critiqué certains partis nouvellement créés qui, selon lui, ne disposent pas de programmes et qui viennent juste pour participer à ce qu’il appellera, la « fête ». Tout le contraire de son parti qui, dira-t-il, détient un programme et jouit d’une longue expérience.

D. M.

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