Le transport laisse à désirer

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Les bus reliant les villages Azouna, Tizi Maâli et Ighil Nacer à la ville d’Akbou se font rares, pénalisant notamment les salariés de ces villages qui se rendent quotidiennement à leurs lieux de travail.

Pour les élèves, tandis que le transport scolaire est assuré pour les filles, les garçons, quant à eux, doivent rejoindre leurs établissements par leurs propres moyens. En effet, les habitants d’Azouna et d’autres villages perchés sur les hauteurs de la commune d’Ighram prennent leur souffrance en patience au quotidien. Il faut attendre parfois des heures pour trouver une place dans un fourgon. «Je me lève tôt pour être à l’heure au travail, cependant, je dois patienter longtemps pour enfin prendre une place», se plaint un habitant d’Azouna. Dans ce village, il y a seulement trois bus, selon ses habitants, qui assurent la ligne vers Akbou.

Sur le total des villages existant à Ighram, il existe à peu près une quarantaine de bus qui les relient à la ville d’Akbou, néanmoins, le problème de transport persiste encore. Par ailleurs, un rapport a été rédigé et puis transmis au niveau de la direction de transport de Béjaïa par les habitants d’Ighil Nacer.

Ils dénoncent, dans ce document, les mesures prises par les transporteurs qui sont «exutoire» et qui les empêchent tout au long d’avoir une place dans les bus qui transitent par la ladite localité. «On est une passerelle, les bus qui viennent des villages limitrophes, El Maouguenene, Tizi Maâli et Azouna, affichent tous complets», d’indignera un habitant d’Ighil Nacer. Entre temps, le ramassage scolaire dans la commune ne prend en charge que les filles. «L’APC d’Ighram dispose de cinq bus communaux de 25 places, ce qui est insuffisant. Ils doivent à priori assurer le transport de toutes les filles des villages d’Ighram. Comme les chemins sont très sinueux, on ne peut pas utiliser de grands bus. Les filles du village de Laâziv Oulhdhir ne sont malheureusement pas concernées. Pour cela, il nous faut plusieurs bus pour assurer le transport pour l’ensemble des élèves scolarisés, y compris les garçons», apprend-t-on de M. Md Ouidir Iskounene, premier adjoint au maire. Selon notre interlocuteur, la mairie a mis en disposition des étudiantes un bus de 49V8 pour assurer leur déplacement à l’université de Béjaïa. Le bus prend le départ chaque samedi à 9h au siège de l’APC et arrive d’Aâmriw à Béjaïa chaque jeudi, «Pour le ramassage universitaire intercommunal, je pense qu’on est la seule commune au niveau de la willaya qui l’assure gratuitement», conclut-il.

Menad Chalal

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