À peine quelques minutes après le passage du wali, qui a effectué dans la matinée de lundi dernier, une visite de travail et d’inspection au chef-lieu de la daïra de Bir Ghbalou, à une trentaine de kilomètres de Bouira, les habitants de la cité des 102 logements ont déclenché un violent mouvement de protestation en saccageant plusieurs édifices et bâtiments publics.
Selon les versions recueillies sur place, tout a commencé lorsqu’un groupe de jeunes de ce quartier, a voulu interpeller le premier magistrat de la wilaya sur l’état de dégradation dans lequel se trouve leur quartier ainsi que sur le non raccordement de leurs foyers aux réseaux de gaz de ville, d’électricité et d’assainissement. La réaction du wali, qui aurait refusé d’écouter les doléances de ces jeunes, aurait mis le feu aux poudres. Ainsi, juste après le départ de la délégation de la wilaya, les jeunes, en colère, ont spontanément fermé les RN18 et 8, avec des pneus enflammés, des troncs d’arbres et divers objets. Les protestataires ont également pris d’assaut et saccagé les sièges de la mairie, de la daïra et la polyclinique. Les panneaux d’affichage des élections législatives ont également été arrachés. Vers la fin de l’après-midi, les policiers dépêchés sur place ont procédé à l’ouverture des deux routes, sans aucuns affrontements avec les manifestants.
À noter, enfin, qu’une infirmière, qui était en service à la polyclinique au moment de l’assaut donné par les manifestants, a été grièvement blessée au visage, après avoir reçu un coup de barre de fer asséné par un des jeunes contestataires. La victime a été admise aux services des urgences de l’hôpital d’Ain Bessam.
Oussama K.