Menace de reprise de la protestation

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Les représentants de la permanence nationale de la garde communale reviennent à la charge, dénonçant le fait que leur dossier, déposé sur le bureau de l’APN depuis des mois après une attente de plus de huit ans, n’a toujours pas été pris en charge. «En dépit de toutes les assurances que nous avons eues en octobre 2017, puis en février dernier, lorsqu’une délégation de notre permanence a été reçue à l’APN, on ne voit rien venir. Ni notre dossier a été étudié ni le Premier ministre nous a invités comme promis. Notre patience a des limites. Notre base veut être entendue, mais il nous semble que nos interlocuteurs ne font que gagner du temps. Aucun des problèmes que nous avons soulevés n’a été réglé», nous dira M. Yahia Arab, porte-parole de la permanence nationale de la garde communale. «Dernièrement, j’ai été reçu par le délégué de la garde communale à la wilaya de Tizi-Ouzou, mais je ne fus pas du tout convaincu par ses réponses. Notre mouvement est autonome et nous n’avons rien négocié, toutes nos rencontres avec les hauts responsables ont été rendues publiques», expliquera-t-il. Notre interlocuteur ajoutera que les gardes communaux de son organisation ont déjà tenu des réunions dans différentes wilayas. «Hier, nous avons tenu une rencontre à Relizane en présence des représentants des wilayas de Saida et Oran, entre autres, ce sera l’occasion de sensibiliser nos camarades sur les actions à venir», nous apprendra-t-il. Et d’annoncer : «Nous préparons une action spectaculaire dans la capitale entre le 5 et le 10 du mois prochain». Puis il ajoutera : «Si celle-ci est avortée, des actions seront menées devant les sièges de toutes les APC du pays. Ces communes ont été défendues et sauvées de la barbarie terroriste par les gardes communaux, et aujourd’hui, qui défend ces gardes communaux qui ne réclament que leurs droits depuis déjà huit ans ?». «Nous sommes les syndicalistes de ce mouvement, nous ne lâcherons rien, parce que nos revendications sont légitimes. Nous sommes des pacifistes, mais cela ne veut pas dire qu’on se laissera faire. Les gardes communaux n’ont pas confiance en les délégués issus de la rencontre du 18 février 2017 à Delly Brahim», affirme encore notre interlocuteur. Il tiendra à ajouter : «Notre combat pour la reconnaissance de notre statut dans la constitution est irréversible, car nous ne demandons que nos droits légitimes. Néanmoins, nous tenons à souligner que nous sommes prêts à défendre notre patrie si celle-ci était de nouveau menacée, chose que nous ne souhaitons pas». «Le sang de nos 4 773 chahids n’a pas encore séché et nos plaies sont toujours ouvertes, nous ne renierons jamais nos principes», conclura-t-il.

Amar Ouramdane.

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